mele aussi au Nar-Zana / elle lui communique
tellement son acidité, qu’il en devient inhabitable
pour les poissons, truites et barbeaux, qui sont
très—nombreux au-dessus du mélange des eaux
de la source. Pallas fit prendre des truites pour
les plonger dans l’eau acidulée; à peine y furent-
elles, que complètement étourdies, elles flottèrent
a la surface de l’eau ; et elles ne revinrent
que très-lentement à elles quand on les eut remises
dans l’eau des ruisseaux (i).
Le 9 juillet 1784, Reineggs, par une température
extérieure de H- i8 u, trouva l’eau de la
source à -f- io°.
Le 22 décembre de la même année , il fit un
second essai par un froid de -— i5 ° , l’eau de la
source était à -4- 4°.
Pallas, le 10 septembre 1793, en fit aussi
l’épreuve par une température de 46", il
trouva pour la source comme Reineggs, i r*
obs. -f- io u.
Je n’ai pu faire aucune expérience, mon thermomètre
s’étant brisé. ■ ' *
La hauteur absolue de Kislavodsk, sol de la
forterèsse, est selon MM. Kupfer et Lenz , de
2,600 pieds angl., selon M. Meyer, de 2,374 p.
de roi. .
Le plus grand développement du grès vert
chlorité s’observe dans les gorges qui sont au S. E .
au-dessus de Kislavodsk.
En passant par le fort qu’on peut envisager
comme la citadelle de la colonie militaire , et en
descendant les pentes du nouveau boulevart
des promeneurs , on arrive au ruisseau Kosada,
dont le lit est pavé d’un calcaire grisâtre, compacte,
à texture plus ou moins cristalline. Cette
roche sert de base à tout l’étage du grès vert et
me paraît, par sa position et par sa nature, appartenir
à l’étage jurassique.
De là je remontai l’escarpement de la vallée
dont la paroi est d’abord formée par des bancs
de grès chlorité jaunâtre, subdivisés en couches
multiples de quelques pouces à un pied d’épaisseur
, sans pétrifications distinctes , mais ayant
l’air d’en renfermer de très-altérées.
A une centaine de pieds de hauteur, paraît
une assise considérable de grès ferrugineux, teint
d’un beau rouge, sans couches marquées; sa
puissance est de 20 à 3o pieds.
Par-dessus recommence le grès vert dont les
i 5 bancs épais, divisés en couches multiples ,
sont séparés par de petites assises gazonnées.
En simulant ainsi des retraits comme les degrés
d’un amphithéâtre, les bancs forment les
parois d’un petit vallon elliptique, au fond duquel
un filet d’eau se précipite en cascade par une
fente étroite remplie de blocs éboulés, arrondis.
IV. * " ‘ " 53