avait envoyées à ses chefs à Saint-Pétersbourg,
ont été recueillies * et M. de Stéven qui les avait
réunies , a eu la bonté de me les communiquer
, pour compléter la rédaction de, mon
voyage. Cet homme généreux et zélé y a joint
de vive voix un bon nombre de renseignements,
me permettant même de consulter les journaux
de ses voyages exécutés en i 8o5 et en 1810 ,
dans les localités que M. Eichfeld avait visitées,
et rédigés avec autant de clarté que de science.
Il me permit même de copier une carte manuscrite
, qu’il avait augmentée de beaucoup de ses
notes. Je ne pouvais avoir de meilleures
sources ni un meilleur ami : ce que je vais dire
ne m’appartiendra que pour la rédaction, et non
pour le fond $ qui est de M. de Stéven * que j’ai
complété par quelques nouvelles recherches publiées
dans les statistiques russes de Mi Evetski,
et d’un anonyme i
Dans ma description du bassin du lac Sé-
vang(i), j ’ai dit que ce lac étaitbordé au N. E.
par une chaîne de hautes montagnes porphyri-
ques, qui longeait de très-près la rive du lac, ne
présentant que des pentes très-rudes, très-escarpées
, que leur nature rend presque inhabitables.
Les cimes de cette chaîne portent les
noms de Katchekara, de Koungourdagh,
( 0 Voy. t. III, p. 3oi , 3oa et 309,
d’Akhjakouche, de Chichekaia, de Salaria-
gatche, de Chahdagh, de Chahkûdjakh.
Le revers de cette chaîne qui regarde Gandj a
et le Chamechadile envoie, jusque dans le voisinage
du Kour I une suite de contreforts étroits
qui viennent mourir dans la plaine sous le nivellement
des formations tertiaires i En majeure
partie , ils consistent en porphyre ou en syénite
qui ont soulevé deslambeaux de calcaire, comme
ôn le voit sur les rives de l’Akstafa;
Une foule de petits ruisseaux ou de petites
rivières coulent parallèlement entre elles et
perpendiculairement à la ligne de faîte, dans
des vallées profondes et étroites qui entaillent
ces porphyres. La plupart ont de l’eau toute
l’année nombre des cimes que je viens de
nommer conservant de la neige d’octobre en
juin. La Gandjatcliai, la Chamekor, le Dzé-
gham, le Taouz, le Hassansou sont les principaux
cours d’eau , jusqu’à l’Akstafa et à l’Indja
que j ’ai décrits et d’après lesquels on se fera
Une idée de la nature de ces rivières qui se ressemblent
toutes.
Dans l’ancien royaume d’Arménie, on donnait
le nom d"'Oudi à cette suite de vallées qui
s’ouvraient sur la plaine uniforme qui les séparait
du Kour; aujourd’hui cette ancienne province
est répartie entre les districts de Kazaki, de
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