forme , à laquelle ou a été obligé de .retrancher
quelque chose à cause du cadre, est exactement
celle du mont Byk et de la montagne de Fer.
Ses cotes, flanques d’une roche porphyrique
quartzeuse et micacée, n’ont pas empêché les
arbres de gagner jusqu’à sa cime.
Au-delà du cadre du paysage est la montagne
des Renards ou Baralyh.
La ligne uniforme de l’horizon qui termine la
perspective du dessin, produit un effet bien singulier
au milieu de ces montagnes j on dirait le
lointain de l’Océan.
Notre retour aux bains ferrugineux et de
là à Pçtigorsk ne nous offrit rien de remarquable.
Course à Kislavodsk et à Akhandoukof.
M. le conseiller-d’état de Stéven, que son service
appelait tous les deux ans à Kislar, pour y
visiter les plantations de mûriers et la culture
des vers-à-soie, était venu me rejoindre à Pé-
tigorsk, ou il m avait donné rendez-vous pour
retourner ensemble en Crimée. Il me conseilla
beaucoup une excursion jusque sur les rives du
haut Kouban, e t , pour me la faciliter autant
que pour recueillir aussi quelques fruits de cette
expédition, il me donna pour m’accompagner
un jeune homme qui était à son service : il devait
récolter des plantes et faire des chasses d’insectes
pendant que je m’occuperais d’archéologie
et de géologie.
D’ailleurs, M. le général Engelhardt pourvut
à notre sûreté par toutes les recommandations
que nous pouvions désirer. II m’engagea avant
tout à ne pas oublier une antique fortification
qui couronnait une colline des alentours de Pé-
ligorsk, et il me donna un de ses employés pour
me guider.
Notre voyage heureusement disposé, nous
partîmes le juin i 834- Pour atteindre la montagne
Noire (Tchorné-gora) , couronnée d’un
fort qui est en face de Constantinogorsk, nous
traversâmes le Podkoumok dont nous remontâmes
la rive droite.
Tout ce sol d’alluvion consiste en gravier dont
la superficie est mêlée de terre noire végétale.
Quelques dunes étroites de ce gravier s’élèvent
au-dessus de la. plaine et bordent le Podkoumok.
La plus haute est couronnée d’un rempart
qui m’a rappelé Ceux des anciens Litvaniens. On
a isolé la sommité la plus élevée par le moyen
d’un fossé qui en fait le tour. Sa forme est elliptique
, et aux extrémités, deux espèces de tu-
mulus ont servi sans doute d’observatoire pour
dominer les alentours. Aujourd’hui ces tumulus
sonttrès-effacés. Je ne doute pas que ceretran