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majeure partie des peuples médiques, dans lesquels
on les confondait, le nom général d'Asses
ou Osses, les vrais Iri ont toujours su faire la
différence , et ont rejeté pour eux le nom d’As-
ses, qu’ils ont réservé jusqu’à ce jour aux tribus
des Malkars et des Tchéghem (1) qui occupent,
sur les rives du Kouban, le territoire des Asses
primitifs.
Les Scythes-Khasares, à leur retour, retrouvent
leurs femmes mariées à leurs esclaves ;
ceux-ci attendent leurs anciens maîtres , retranchés
derrière le rempart d’Akkos, dans la presqu’île
de Kertch : ils sont vaincus et rendus à
l’esclavage ; leur descendance produit le peuple
connu sous le nom de Sindes-lgnobiles.
Cependant les Scythes-Khasares s’emparent
des plaines de la Tauride f rentrent dans l’ancienne
Scythie des Tchouds, dont Olbia sur le
Borysthène était le centre.
Les Scythes Tchouds se •J retir- ent vers le nord,7
derrière le Panlicapès, aujourd’hui le Konskyia-
Vody ; et les Grecs, voyant de nouveaux peuples
habiter la Scythie des Tchouds, les appellent
néanmoins Scythes. Une partie des Tchouds
se soumettent à l’empire des Skololtes Khasares,
et ce sont les Scythes laboureurs d’Hérodote;
(1) Les Malkars et les Tchéghem sont de race tcher-
kesse. Voyez plus haut.
mais il paraît aussi qu’un grand nombre d’entre
eux parvint à s’y soustraire, en se î etnant veis le
nord, sur les rives de la Baltique, ce qui explique
plusieurs faits singuliers, particuliers à la
civilisation actuelle des Finois-Coures, Lives et
Esthoniens (1).
C’est ici le lieu de faire une remarque générale
sur la bifurcation de la marche des peuples dans
leurs émigrations de l’est a l’ouest. Point de
chaîne de montagnes qui paraisse les gêner, et
cependant, maigre l’immense largeur des pays
qui s’offrent devant eux, ils suivent tous une
certaine routine qui parait extraordinaire.
(1) « Quel est le sort fatal qui a été jeté sur cette nation
finoise , pour la condamner à végéter tout autour du pôle?
Peuple énygmatique, dont la langue, comme des lambeaux
de riches étoffes , prouve que jadis il y eut de meilleurs
jours pour tpi ; peuple, dont le rôle gigantesque ne
fut qu’éphémère ; peuple étranger à l’Europe entière, qui
voudrait te renier, quelles sont les plaines ou les cimes qui
t’ont vu naître ? Cependant l’histoire ne connut jamais d’autres
peuples dans les pays de l’Europe où on les voit
encore aujourd’hui. Déjà, au temps de Tacite, les Fen-
nes , Penni ouFinois , avoisinaient au N. E . les Esthiens,
et au N. les Vénèdes ; ils occupaient les îles du golfe de
Riga, et, en remontant de l’embouchure de la D una, a
travers la Livonie , l’Esthonie, la Finlande et la Laponie,
cette vaste nation, soeur des Huns, et si différente des Vér
nèdes, touchait au pôle du nord. » (Mon manuscrit dune
histoire de Lituanie.')