« sainte église catholique; elle avait été renver-r
« sée de fond en comble et dévastée ainsi que
« tous les autres temples (i) ». Alexandre reconstruisit
la métropole à peu près sur le même
plan que 1 ancienne, et j ’ai trouvé la plus grande
analogie entre le style des absides et celui de la
métropole de Koutaïs.
La coupole s écroula en 1.656 et fut reconstruite
par le roi musulman ïtostom, qui régna
de i 634 à i 658 (2). Enfin, Vakhlang V, qui
légna de 1704 a 1722, fit faire de grands em-r
bellissements à cette église.
Le plan de l’église est celui de toutes les
éghses géorgiennes (3). Elle mesure en tout
178 pieds de long, 78 pieds et demi de large,
et 111 pieds de haut. C’est une croix dont le
pentre est éclairé par un dome, et dont la grande
nef forme Iç plus long côté. Les bas-côtés étroits
sont séparés de la grande nef par deux arcades
d’inégales dimensions.
La façade des absides est un modèle parfait
du style géorgien : elle est décorée comme celle
de Koutaïs par deux belles niches et par de
(i) Chronique géorgienne, traduite par M. Brossef,
p. 2 et 3 .
O ) Id., p. 79.
(3) Voyez Atlas, IIIe série, pl. 5 2 . Çüldenstadt lui
donne 8p pas de long sans le portique, 90 pas avec le poi>
tique et 45 pas de large.
fausses arcades. Les murailles sont parsemées
de reliefs et d’animaux.
Les façades des transepts ou bras de la croix
spnt dans le même style que les absides. A l’extérieur,
la grande nef est ornée de quatre arceaux
en forme de niches, qui reposent sur le
toit des bas-côtés comme à Ghélathi et à Koutaïs.
La pierre dont 011 s’est servi est un porphyre
vert ou rougeâtre comme celui Tchamokmodi.
L’église à l’intérieur est ornée de peintures
sous quelques-unes desquelles les inscriptions
sont en grec ; ce sont les plus anciennes ; les plus
modernes ont des inscriptions en géorgien.
Les rois de Géorgie couronnés dans cette métropole
, y ont été ensevelis pour la plupart. On
cite dans ce nombre Vakhtang-Gourgaslan, Da-
vith, fils de Lacha, Dimitri-Tavdadébouli,
Louarsab-le-Grand, Svimon etGhiorghi (1). Les
patriarches reposent aussi ici. Les pierres funéraires,
très-peu ornées, sont toutes au niveau
du sol et ne portent que des traces illisibles
d’inscriptions. Les tombes des deux derniers
rois, Herachus et George, placées des deux côtés
de l’iconostase, n’étaient d’abord qu’un rehaussement
pavé en briques et recouvert d’une
grosse toile de colon. L’empereur Alexandre les
( i) K laproth, Voyage au Caucase, etc., I , p. 5 io.