« la voûte intérieure de cette église, en l’an
« 334 (— 1646), pour le salut de notre âme et
« la rémission de nos péchés, par le ministère
« de Mamantios, moine du couvent de la Croix
« de Jérusalem. (Quiconque verra ceci et priera
« pour nous) , le Seigneur Dieu vous fasse mi-
« séricorde. »
Sur la façade de l’est, une troisième inscription,
en lettres cursives, très-grQssières, exprime
comme suit lg. date du règne de George XII.
« J.-C. Le règne de Ghiorghi (XII), l’an
« 7180 depuis Adam, 1672 de J .-C ., 367 de
« l’ère pascale. Dieu, aie pitié de Mikhladzé. »
M. de Stéven n’a pas jugé une quatrième
inscription en lettres cursives , qui est sur une
porte d’entrée du sud, digne d’être copiée.
En 1804, lors du voyage de M. de Stéven , il
n’y avait autour de cette église que 3o à 4o huttes
de terre, habitées par des paysans. Aujourd’hui
la statistique de M. Evetzki (1) y en place 124.
C’est tout ce qui reste de l’ancienne population,
qui, comme le remarque fort bien M. de Stéven,
n’aurait jamais pu être fort grande, si Mtzkhétha
ne comprenait que l’étroit espace resserré entre
le mont Sarkhinéthi et le confluent des deux rivières.
Mais ce n’était ici que la cité, et Mtzkhé-
(0 V, P -146.
tha étendait de tous côtés ses faubourgs et seS
châteaux-forts, dont elle était le centre.
J’ai déjà parlé de Sarkliine et d’Armasi, au
sud et à l’ouest dé Mtzkhétha. Directement au
nord s’étendait le vaste quartier de Samthavro,
reconnaissable jusqu’à nos jours à la belle église
de ce nom, qui est à 3 ou 4oo pas au N.-O. de
la métropole (1). Ce fut Mirdat, qui régna sur la
Géorgie, de 364 à 879, qui jeta les premiers
fondements de Cet édifice à côté de l’humble
sanctuaire de Sainte-Ninon. Comme il eut le
même sort que la métropole sous Timur, ce fut
aussi Alexandre qui le fit reconstruire en même
temps que IgL métropole. Le style d’architecture,
la disposition du plan, la pierre dont on s’est
Servi, le travail, les ornements, sont les mêmes
pour les deux églises et prouvent le fait. Les
proportions deSamthavro, seulement, sont plus
petites.
Si cette église a piaru, à quelques-uns, plus
ancienne que la métropole ; si ses murailles sont
couvertes de mousse et de lichen, c’est qu’elle
n’a pas été si souvent réparée que l’autre, qui a
subi une restauration complété au commencement
du dix-huitième siècle. Elle a l’air plus délabrée^
plus rongée. Il n’y a pas d’inscription en
(1) Le nom tout entier de l’église est Ghthébissa-Sam-
ihavloi