venait cíe l’achever, et j ’eus le plaisir de la visH
ter en détail, en société des RR. PP. capucins
de Tiflis, qui nous avaient demandé en grâce de'
la leur faire voir , tant ils étaient curieux de
connaître les particularités de notre culte. M. le
pasteur Jordan leur en fit les honneurs, et les
voûtes du temple résonnèrent, pour la première
fois, des phrases latines des missionnaires de
Rome et de Baie. Car toutes les colonies sont
desservies par des pasteurs envoyés par Y Institut
des missions de cette dernière ville.
Les séparés n’ont ni pasteur, ni église; il
règne parmi eux une espèce de liberté cynique,
qui contraste d’une manière étrange avec la morale
du christianisme : les femmes sont communes
, dit-on, entre eux;
L ’administration des affaires de toutes ces colonies
est remise à un inspecteur; Celui qui l’était
, lors de mon séjour à Tiflis, avait été employé
d’abord dans les douanes; et ne s’entendait
guère ni aux affaires des Allemands ni à l’agriculture;
qualités essentielles dans un administrateur
qui doit créer, encourager, trouver de
nouvelles ressources. Il a été changé et on en a
profité pour améliorer le mode de direction;
TRAJET
DE TIFLIS A PÈTIGORSK,
A TRAVERS LE CAUCASE.
Mtzkhétha.
Grâces à la diète et aux soins de mes Compatriotes
de Tiflis, je fus bientôt rétabli de cette
seconde rechute de fièvre ; et je partis de Tiflis
pour traverser le Caucase, le en société
de M. Clément ; conseiller de collège et ancien
chef des douanes de Géorgie. Nous prîmes tristement
congé de nos amis de Tiflis, qui s’étaient
réunis chez M. le colonel Tritilévitch ; pour nous
faire leurs adieux.
La route de poste de Tiflis à Mtzkhétha suit la
rive droite du Kour; nous côtoyâmes des ro -
* chers de schiste et de grès qui encaissent le lit
du fleuve, ayant en vue dans le fond de la vallée
la cime blanche du Kasbek. Le sommet des collines
en couches discordantes avec le grès et le