parlant de la montagne de Ferèt de celle des
Serpents, bien connues des Russes ; mais quand
il est au sommet du Béchetau, comme si la mémoire
lui avait manqué pour compléter sa description
, il va puiser quelques noms tcherkesses
dans Güldenstâdt sans aucune autre explication.
Klaproth, à son tour, copie Pallas, et c’est
ce qu’on appelle faire un voyage.
Ce que j ’ai trouvé de mieux et de plus clair
sur le groupe du Béchetau, m’a été fourni par la
carte du général Khatof, qui a l’avantage d’avoir
fixé assez exactement la position de la plupart
dés jets auxquels il donne des noms : ils
sont tcherkesses et ne répondent pas à ceux
usités à Pétigorsk. Néanmoins, comme ce travail
est exact, il servira de base à l’explication
de mon panorama; j ’y joindrai les noms modernes
et ceux de Güldenstâdt dont je suis sûr.
De cette manière, ma nomenclature des montagnes
du Béchetau pourra servir de guide à
ceux qui viendront après moi.
En commençant à gauche, se présente le mont
Khadékoacheka de la carte Khatof; c’est le
Hadanascha de Güldenstâdt; il flanque le Béchetau
au S. O. Il reparaît dans le dessin précédent,
et l’on peut y voir sa liaison naturelle
avec le pied du Béchetau. L’espace qui les sépare
comprend les belles prairies dont j ’ai parlé,
et là paissaient jadis les beaux chevaux du Béchtau.
Rien n’a encore changé ici depuis le
temps de Güldenstmlt(i),
La seconde cime, le Verblioud, ou montagne
du Chameau, porte dans Güldenstâdt, Pallas et
Klaproth, le nom de Bêchetau-didako, c’est-à-
dire le partagé, à cause de sa double cime qui
a l’air d’une croupe de chameau. Sa cime est
entièrement nue et gazonnée. Après le mont
Koum, c’est le pic le plus éloigné dans la steppe
au N. O. (2).
La troisième cime est vraisemblablement le
Kahlenberg ou mont Chauve, dépendance du
Khadékoacheka.
Le quatrième, le mont Byk de Khatof , est le
Schachupza de Güldenstâdt, le Chakhoupsa de
Klaproth. Sa forme est celle d’une pyramide
très-écrasée (3).
Le Danitla de Güldenstâdt et de Pallas ne
peut être que la cinquième montagne. Le premier
dit qu’elle est basse, et plus loin il ajoute
que la forêt du Béchetau s’étendait sans interruption,
à travers le vallon, d’une montagne à
l’autre. Ceci n’a pas changé non plus. Pallas désigne
aussi le Danitla comme très-boisé (4).
(î)G iild. Reisen, p. 272.
(2) Güld. Reisen, p. 264 et 272; Pallas, Voyage dans les
gow . mèrid. I, p. 4 o3 , in-4°; Klaproth, Voyage, I, p. 263.
(3) Güld. Reisen, p. 272 ; Klaproth, id. id.
(4) Güld. Reisen, p 264 et 271 ;Pallas, 1. c.