bourcas, mais ils les achètent des Teherkesses.
Le bachelik, qui est un bonnet phrygien, seythe
oulitvanien, complète leur costume de voyage.
La véritable élégance du costume d’homme
consiste dans ses armes. Il ne quitte pas sa demeure
sans son fusil, son sabre, ses pistolets, son
i'indjal. Ceux des Osses qui demeurent sur le
versant méridional se servent d’un petit bouclier
rond en cuir, garni en fer et doublé au milieu
d’une plaque de fer. Les meilleures armes leur
viennent des Teherkesses et de l’Imérelh; on les
dit armes de Crimée, parce que ci-devant les
armuriers de Baghtchéséraï, assez célèbres, en
fournissaient le Caucase.
Chez les Osses se retrouvent aussi des sabres
avec des inscriptions génoises. On paie pour un
fusil jusqu’à 20 boeufs et mêmé davantage, et
pour un sabre, de 12 à i 5 boeufs.
L’Osse a son chant national, dont l’harmonie,
composée de sons hauts et bas, est très-monotone
; son instrument de musique est une espèce
de balala'ika ou guitare ronde. Quand les hommes
veulent s’amuser, ils dansent un à un en
pliant les genoux comme les Russes , pendant
que les autres font cercle en les accompagnant
de leurs chants et en battant des mains.
Des femmes et de leur costume.
Les femmes sont esclaves des hommes ; toutes
les dispositions législatives le prouvent. Pendant
que les maris courent et fument leur pipe, elles
vaquent à presque tous les soins du ménage
et même à ceux des champs. C’est exactement
ce que jai dit des femmes du Haut-Rat-
cha, les plus voisines des Osses Istir-Dougors.
Malgré le peu d’avantage de leur position sociale,
on remarque pourtant qu’elles savent gouverner
leurs maris comme partout ailleurs.
Leur habillement, dans la partie russe de l’Os -
seth, consiste en une longue chemise de coton ,
presque toujours de couleur bleue; par-dessus,
elles portent un arkhalouk (1) d’indienne ou de
nanquin. Elles mettent comme les Géorgiennes
des pantalons de couleur rouge. Pour chaussure,
comme les hommes, elles ont des souliers de
peau noire ; mais elles vont très-souvent pieds
nus. En hiver, elles endossent une touloune ou
pelisse de mouton non doublée, pareille pour la
taille à celle que portent les paysans russes et
lilvaniens.
Les femmes des familles riches qui ont de
fréquentes relations avec le Karthli, s’habillent
comme les Géorgiennes, et se couvrent la tête
¡¡¡g Espèce de mantelet qui descend jusqu’à mi-jambe.