Port et figure des Osses.
La taille des Osses est la moyenne : les hommes
n’ont guère que cinq pieds deux pouces à
cinq pieds quatre pouces : leur constitution est
généralement forte et nerveuse; ils Ksont rarement
gras, mais charnus et carrés, ce que l’on
observe surtout chez les femmes.
L’Osse se distingue de ses voisins par une
plus grande affinité avec les races dites européennes.
Quoiqu’il ait le visage souvent rond,
il a les yeux bleus et les cheveux blonds des
races slaves et litvaniennes. Peu d’Osses ont les
cheveux noirs. C’est une race saine et féconde ,
cependant on ne voit pas chez eux beaucoup de
vieillards âgés de plus de 70 ans.
Les traits de l’Osse n’ont pas une expression
spirituelle; on n’y remarque pas de pénétration.
Chez plusieurs, au contraire, on trouve dans le
regard et dans la tenue quelque chose de sauvage
, de féroce même.
Les femmes sont ordinairement petites, de
peu d’apparence et peu jolies ; elles ont encore
plus souvent que les hommes le visage rond. Ici
comme chez les races slaves et litvaniennes, on
remarque chez ce sexe une prodigalité de nez
camus et retroussés, qui ne se retrouve pas si
prononcée chez les hommes ; cependant, malgré
le peu d’apparence de leur figure, les femmes
osses passent pour être assez agréables.
Accablées de travail par leur position sociale,
elles sont généralement robustes : une nourriture
frugale contribue à les rendre encore plus
fortes.
Les femmes osses du district de Tagaour font
exception ; leur beauté les rapproche des Géorgiennes
; leur taille est élégante et svelte, et la
régularité de leurs formes prouverait un mélange
de leurs ancêtres avec les populations
géorgiennes, ce que l’histoire est bien loin de
contredire.
Rapports sociaux des Osses entre eux.
Chez les Osses, comme Osses, il n’existe pas de
partage de races : tous sans exception sont soumis
aux mêmes usages , aux mêmes lois, et
s’occupen t exclusivement d’agriculture.
S’il existe quelques familles qui tirent leur ori-
| gine d’anciens princes osses, elles ne jouissent
pas à cause de cela des égards du peuple ; les richesses
, la force personnelle, un pouvoir appuyé
sur un bon nombre de clients, peuvent
seuls les leur faire obtenir; mais il n’y a point
d’autres privilèges particuliers pour ces familles,
point de souveraineté : elles s’occupent, comme
les autres, de leurs travaux champêtres et de