phy piques teintes de rouges et de vert, et souvent
congloméra tiques, c’est-à-dire, quelles sont
composées de débris dérochés ignées, fracassées
et liées par un ciment.
Dans le voisinage d’un pont ruiné qui est à
25 verst de Kandakli, nous abandonnâmes les
rives de l’Akiéritchaï, et nous montâmes sur les
pentes escarpees de la vallée; nous retrouvâmes
jusqu’au sommet, la vaste formation de tertiaire
à hélices, dont les couches gardent généralement
l’horizontalité. Le mélaphyre voisin qui a
joué le rôle d’agent plutonien, est donc bien
jeune, puisqu’il soulève un conglomérat tertiaire
déjà composé de scories et d’hélices (1).
Le terrain que nous parcourions était extrêmement
coupé, et chaque pas intéressai t le
géologue. Au milieu de ces débris de volcans
éteints, nous allâmes chercher à dîner dans le
petit village de Bégretbeili, où nous ne trouvâmes
que des femmes, le moullah et d’énormes
chiens tatares qui gardaient le village, bâti en
amphitéâtre au fond d’une courbe qui s’ouvre
sur i’Akiérilchaï. Le moullah nous fit apporter
des oeufs, du lait caillé et des lavaches ou galettes.
( 1) La plus grande des hélices que j’ai tirées de ces
cendres a le plus d’analogie avec Y Hélix obtusalis Ziegler ,
qui est fréquente en Crimée et dans le Caucase, autour de
Ghélindjih.
A peine étions-nous établis autour de ces mets
simples, sous le portique d’une maison, qu’un
gros chien qui avait grondé un moment autour
de nous, et que j avais tance, vint se coucher
humblement près de moi, pour avoir sa part du
repas.
Ali, toujours malheureux avec les chiens, et qui
avait observé qu’il ne m’arrivait jamais d’accidents
, ne put que s’étonner avec le moullah de
tant de condescendance de la part de celui—c i ,
et là-dessus, je leur expliquai que pour n’avoir
rien à craindre de ces animaux, il fallait n’en
avoir pas peur, leur parler et les tancer en les
grondant d’une voix sévère, comme si on était
leur maître. J ajoutai qu’il n’y avait en général
aucun chien, quelque méchantqu’il fût, qu’on ne
put dompter d’une certaine manière.
Chez le voisin, me dit alors le moullah, se
trouve une grande chienne très-méchante qui
a ses petits, voyons si vous la dompterez. Presque
forcé par ce défi, je me mis aussitôt en devoir
de lui prouver la bonté de ma théorie. Je
m’avançai sans armes, sans bâton, les mains
derrière le dos, vers la maison désignée. Aussitôt
la chienne s’élança à ma rencontre ; mais dès
que je la vis venir, je demeurai immobile comme
une statue, nayant de vie que dans mes yeux
et la regardant fixément, en suivant tous ses
mouvements. Elle s’arrêta court à cette vue
iIvV. g ’