point l'agriculture; elle vit du produit de son
bétail et de la chasse. »
Le géographe de Ravenne dit : « Ceux que
nous appelons Khozars et Chazires, sont les
Agazires de Jornandès. «
En 44q, toutes les tribus des Khasares, à
1 exception d’une seule, se soumirent à Attila ;
sa mort leur rendit la liberté.
Vers le milieu du sixième siècle, devenus
très-puissants au nord du Caucase, ils firent
des guerres sanglantes aux Persans. Kobâd,
roi de Perse, leur ferma l’accès de son royaume
en élevant la fameuse muraille caucasienne qu’on
voit dans le voisinage de Derbend.
Les écrivains byzantins font, pour la première
fois, mention des Khasares en 626. Ils les
appellent aussi Turcs orientaux : leurs tribus
dominaient en Crimée, qui d’eux prit le nom de
Ghazarie, sur le Volga et sur le Don, ou leurs
rois avaient pour résidence la ville de Sarkel,
appelée par les Russes Bèlovèja (1). Le christianisme
leur fut prêché vers l’an 860 par le
soin des empereurs de Constantinople. La fondation
de la monarchie russe par les Varègues
fut cause du déclin de la puissance khazare.
Dans les premières années du onzième sièele,
ils perdirent la Crimée; alors il ne dominèrent
(1) Chateau blanc. Sarkel est le nom finois.
que sur les bords occidentaux de la mer Caspienne
et sur les pays arrosés par le Volga inférieur.
Ils y restèrent jusqu’au moment où
leur nom disparut de l’histoire (1).
TROISIÈME PARTIE.
Les. Osses sontMéotes.
Maintenant, sous quels noms chercher ces
colonies mèdes au nord du Caucase ? Le nom
d’Osses a-t-il toujours été leur nom? N’ont-
elles eu que celui-là ? Enfin, l’Osseth actuel est-
il le pays qu’elles ont toujours occupé?
On donne aujourd’hui le nom d1 Osses à des
peuplades de langues et de moeurs homogènes
qui habitent la crête centrale la plus élevée du
Caucase, depuis le Pasmta jusqu’aux cimes qui
alimentent l’Aragvi blanc ou Tétri-Aragvi.
Les Géorgiens réservent plus particulièrement
le nom d’Osseth au pays qu’occupent les peuplades
qui sont sur le versant septentrional, et
qui habitent dans les hautes vallées du Térek et
de ses affluents de gauche, l’Ourouk, l’Arédon
et le Fiag.
Il est aussi des Osses qui s’étendent sur le
(1) J. Potocki, Voy. dans les steppes d’Astrakan, II, 23 i ,
notes de J. Klaproth.