du Kour d’Armasi, un troisième au-dessus de
Mtzkhétha, sans doute celui de Samthavro, et le
quatrième à l’ouest de la ville, sur l’emplace-*
ment de Sarkhine, abandonné depuis la prise de
la ville.
Pharnavaze, descendant des anciens mamasakhli,
ayant chassé le gouverneur , détesté des
Macédoniens, consacra son nouveau pouvoir en
érigeant, sur le mont de Karthlos, son ancêtre,
une grande idole en l’honneur d’Armasi, l’Or-
mousd des Persans, et institua de grandes cérémonies
en son honneur ; c’est alors que la montagne
prit le nom d’Armasi. — A l’orient de
Mtzkhétha, de l’autre côté de l’Aragvi, il érigea
une seconde idole, celle de Zadéni, qui couronnait
le sommet du mont Zédadséni.
En 3i de notre è re , la royauté ayant été répartie
entre deux rois, avec des pouvoirs différents,
l’un résida à Mtzkhétha, l’autre à Armasi.
Pline, qui écrivait en 80 de J.-G., ne cite
qu'Harmastis, comme capitale de l’Ibérie. Stra-
bon, plus ancien de 5o ans, connaissait déjà cependant
la séparation du pouvoir entre deux
chefs, et, comme la chronique géorgienne,
donne deux capitales à l’Ibérie, Armozica, au
bord du Cyrus, et Seumara ou Seusamora
(Samthavro ou Samzavro), sur l’Aragus.
On a vu plus haut ce que firent Mirian, A/fr-
dat, Artchil, Stéphanos, etc.
Vakhtang-Gourgaslan (446 à 486), qui orna
Mtzkhétha de nombreux édifices en pierres, et y
établit un catholicos, porta le premier coup à la
grandeur de cette capitale , en fondant, en 469,
une municipalité dans le petit bourg de Tiflis,
où Datchi, son fils, transféra sa résidence. Depuis
ce temps, Mtzkhétha ne fut que le centre
du culte et non celui du gouvernement,
Pendant tant de siècles, Mtzkhétha fut souvent
pris et ravagé; mais aucune invasion ne
laissa de plus cruelles traces que celle de Timur
ou Langthémour ; Alexandre /, qui commença
à régner en i4 14> passa son règne à la relever
de ses ruines. J’ai dit ce qu’elle est aujourd’hui.
Vallée de l’Aragvi, Douchette, Ananour, Passanour ,
Kvichette , Kachaour , volcans des Monts-Rouges ,
Gouda , Col de la Croix.
De Mtzkhétha à Gartiskari, je ne vis que des
collines de cailloux roulés ; je contemplai encore
une fois les ruines si pittoresques de la forteresse
de Natsikvari, que nous laissâmes à droite
sur le sommet d’une espèce de rocher qui domine
l’Aragvi.
Les dix premiers verst qui se présentent au-
delà de la station de Gartiskari, ne sont qu’une
plaine vaste et richement fertile, qui, de l’Aragvi,
s’étend jusqu’à la station de Moukran, sur la