chement ne se rattache au vallum dont je retrouvai
plus tard les traces au haut de la vallée
du Podkoumok.
La végétation des plantes est superbe sur
toutes ces collines, où elles se plaisent dans le
terreau noir qui les recouvre j mais il n’y a pas
un seul arbuste.
Pour continuer ma route , je revins à Cons—
tantinogorsk, stanitse entourée d’un rempart
en terre, qui était le chef-lieu de la contrée
avant la fondation de Petigorsk. C’est'pour cette
raison que dans quelques anciennes cartes et dans
les relations des voyageurs du commencement
de ce siecle , les bains du Machouka portaient le
nom de Constantinogorsk, quoiqu’ils en soient
à 5 verst.
De là, je suivis la rive gauche du Podkoumok
en le remontant jusqu’à Essentoutcheki , stanitse
près de laquelle j ’allai visiter une source
d’eau froide sulfureuse, amère et salée, dégageant
aussi quelque peu de gaz carbonique. Elle
produit du sel de Glauber, et on la donne fréquemment
aux baigneurs de Pétigorsk comme
purgatif. En hiver, l’eau perd un peu de ses
vertus. ,
Jusqu’a Essentoutcheki le pays est plaine et
n’offre, le long du Podkoumok, que des bords
peu élevés et un mélange d’'allùvion et peut--
être de diluvium.
Mais au-delà de la stanitse, on voit surgir de
terre, petit à petit, les bancs réguliers de la formation
de la craie supérieure et du calcaire à
nummuliles. Le passage de la steppe aux pentes
subalpines du Caucase, est exactement le même
qu’en Crimée pour le versant septentrional de la
chaîne Taurique, entre Simphéropol et Sévas-
topol.
Les premiers bancs forment des collines arrondies
qui ne sont dessinées que du côté où
elles encaissent la vallée du Podkoumok qui a
plus ou moins de £ verst à 2 et 3 verst de large.
Ces bancs supérieurs, au-dessous d’un calcaire
à nummulites, consisten t en une Craie marneuse
blanche, cassée en petits débris et formant des
bancs réguliers. Elle peut avoir une centaine
de pieds d’épaisseur. Cette craie fracturée m’a
rappelé celle d’où jaillit la magnifique source
du Karasou en Crimée. Au-dessous vient une
suite d’autres bancs de craie blanche, divisée par
grànds lits de 20 à 3o pieds d’épaisseur; Je n’y
ai pas trouvé dé pétrifications.
Les bancs inférieurs sont des plus singulièrement
constitués. On dirait une suite innombrable
de végétations sous-marines qui auraient
Crû les unes au-dessus des autres. Les tiges d’une
forêt de plantes , qui ont l’apparence de joncs,
paraissent être implantées par la racine sur son
plan horizontal. Leur dimension est de 2 à 2 j