l’expédition a découvert une source acidulée
ferrugineuse.
Tous ces phénomènes en général sont une répétition
de ceux que j ’ai observés dans les vallées
du Ratcha.
Ces Messieurs ont trouvé des bouleaux sur le
revers septentrional de l’Elbrous jusqu’à une
hauteur de 6 à 7,000 pieds. En 1.81.1, MM. En-
gelhardt et Parrot avaient déjà cherché la hauteur
jusqu’à laquelle cet arbre qui termine la
végétation du Caucase pouvait s’élever sur le
revers septentrional. Ils la trouvèrent de 6,3oo
pieds, hauteur absolue..
M. Parrot, pour compléter ces recherches,
répéta ces observations sur le versant méridional,
et pour le petit Ararat, lors de son expédition
scientifique en 1829. En Cakheth, sur le
mont Kadori, il la trouva de 7,3i 4 pieds, et sur
le petit Ararat de 7,788 pieds. ?
Le pont de Pierre, sur le Kouban, est encore
dans le diorite et les schistes. Au-dessous ,
jusqu’au fort de Kamara, la vallée est bien
boisée de hêtres et des ceps de vigne sauvage
enveloppent le pied des ormeaux. Au-dessous
du confluent de la Kamara, affluent de droite
du Kouban, ce fleuve entre dans les formations
du calcaire et du grès vert qui encaissent son
thalveg.
Tel est, en résumé, ce que j ’ai cru comprendre
de l’intéressante expédition de MM. les académiciens
, dirigée par le général Emanuel.
Je reviens au plateau si richement gazonné
que je traverse en face de la stanjtse d’'Otkritoï,
où huit braves Cosaques de la ligne viennent me
rejoindre pour m’escorter jusqu’à Akhandoukof:
j ’ai admiré leur bonne volonté et leur belle
tenue.
A ma droite, c’est-à-dire au nord, j ’avais,
dans un certain éloignement, les falaises qui
terminent les formations blanches de la craie
supérieure et du calcaire à nummulites, les
mêmes [qui paraissent le long du Podkoumok
au-dessus d’Essentoutcheki. Ces formations,
plus. récentes , sont en retrait sur les formations
plus anciennes et présentent le même phénomène
qu’en Crimée entre Simphéropol et Sévas-
topol, où chaque étage en retrait depuis le
calcaire quaternaire jusqu’au grès vert, se termine
en face de la chaîne principale par une haute
muraille dont les lignes prêtent au paysage l’as -
pect singulier que les voyageurs signalent entre
ces deux villes. Les escarpements de la craie
blanche ne remontent pas sur le plateau au-
delà d’Akhandoukof.
J’arrivai de bonne heure dans cette stanitse,
l’une des plus avancées de la ligne contre les
Tcherkesses. Je ne me doutais pas, dans ma
y