nistralion louait les chambres à raison de 5 fr.
parjour.
D’autres entrepreneurs ont aussi érigé un
certain nombre de mauvaises baraques qui offraient,
à la rigueur, un abri en été, mais qui rie
pouvaient servir pour l’hiver. On peut juger du
style de ces édifices par ceux que j ’ai dessinés
sur le premier plan de ma vue du Béchetau,
IIe série, pl. 4t a.
Du reste, l’établissement présentait toute la
sécurité possible; le gouvernement y a commandé
un corps de Cosaques et de soldats d’infanterie
assez nombreux pour que les Tcher-
kesses soient tenus en respect.
J’eus le plaisir de rencontrer aux bains d’eau
martiale M. le major Tausch, dont le nom a été
répété plusieurs fois dans le corps de cet ouvrage,
surtout pour ce qui concerne la Circassie.
Son séjour de sept ans parmi les Tcherkesses
lui en avait rendu la langue familière ; ses connaissances
locales le rendaient d’ailleurs très-
précieux à, l’état-maj or de l’armée du Caucase,
dont il était l’un des meilleurs conseillers. Il
s’empressa de me communiquer toutes les notes
dont je pouvais avoir besoin pour rectifier et
compléter mon journal, et il est juste que je lui
en témoigne ici ma reconnaissance.
La vue que j ’ai donnée du Béchetau, IIe série,
pl. 4i a, est prise de l’espèce de galerie qui
soutenait le toit de sa chaumière. La montagne
se présente ici par son côté septentrional. Plus
à droite, s’élève le mont KhcideJcocich€k(X>
Le dessin rend très-exactement les formes
pyramidales des trois principales pointes du
Béchetau. Celle du milieu, qui est nue et gazon-
née , est la plus élevée, et c’est sa cime qui a
servi de base aux observations barométriques dé
MM.Kupfer, Herrmann, JahnicherietK-ônradi.
Une quatrième pyramide est en grande partie
masquée par le cône brisç, le plus apparent et
le plus avancé du groupe. On en voit l’esquisse
par-dessus le bord de la forêt. Demain, quand
nous voudrons escalader le Béchetau , nous
suivrons d’abord à travers les bois la dépression
du sol ; nous ferons ensuite le tour du cône
boisé par la droite; nous trouverons le petit
vallon, à demi-masqué, qui le sépare du cône ;
nous le remonterons et nous atteindrons ainsi,
sans grande fatigue , l’arête du cône principal
dont l’ombre du dessin marque le trait.
Mais avant de nous mettre en chemin, il nous
faut avoir une escorte, et ce n’est pas une petite
affaire que d’obtenir l’exécution des ordres
du général de la part de M. le sous-lieutenant
Alexandre Tatarenko. Des gens aussi simples
que nous, ne lui en imposaient pas assez, et il
voulut marchander avec nous, faire même un
bénéfice : d’ailleurs, il avait mille prétextes pour