dépendance : ceci prouve qu’évidemment les
Osses habitaient au sud du Caucase.
Davith Aghma-Chnébéli (en 1089) réunit
tous les Osses à la Géorgie, et la reine Thamar
usa de toute son autorité pour répandre chez
eux le christianisme qu’ils avaient abandonné.
De celte époque datent la plupart des églises de
l’Osseth (1).
Les invasions des Mogols sous Tchinghis-
Khan changèrent bientôt la face des choses (en
1190). La Géorgie ravagée et pillée par leurs
hordes, ne put plus contenir les peuples du
Caucase qui recouvrèrent leur liberté; mais
cette liberté fut de peu de durée. Les armées
mogoles ayant passé le Caucase sous le commandement
de Batou-Khan, petit-fils de Tchin-
ghis-Khan , premier khan mogol de Kiptchak ,
l’Osseth, qui comprenait alors toute la Kabar-
dah , et s’étendait jusque sur les rives du Kou-
ban à l’occident, et jusqu’au Don au nord, fut
envahi à main armée, et les habitants furent
contraints de se sauver dans les hautes vallées
du Caucase, auxquelles ils imposèrent les noms
de leurs principales familles, telles que les Bas-
siani, Badillathé , Tcherkessathé, Tagata, Kour-
ta t, Sidamoni et Tchatchilathé (2).
(1) Voyez plus haut, II, p. 15 6 .
(2) Klaproth, Voy. au Caucase, II, p. 229.
Les Osses furent souvent en guerre contre
les Tchinghis-Khanides; il paraît qu’à la fin Tok-
tamiche, khan du Kiptchak, sut les réduire ;
car on les retrouve dans son armée quand Lang-
Thémour ou Timur vint lui faire la guerre. Tok-
tamiche battu, rien n’empêcha Timur de ravager
la Russie : il prit ensuite Azak ou Azof,
humilia les Tcherkesses du Kouban, marcha
contre Bouraberdi et Bouraken , princes des
Asses (1).
Depuis lors les Osses firent la guerre aux
khans de Crimée ; ils furent ensuite chassés des
montagnes inférieures du Béehetau par les
Tcherkesses, dont la puissance s’était considérablement
augmentée, et par suite de leur faiblesse
, les Osses du nord du Caucase devinrent
tributaires des Tcherkesses, pendant que ceux
du versant méridional l’étaient des Géorgiens.
Car le Twalla ou Dvaleth fut le partage des fils
d’Alexandre I en i 444*
Cette domination partagée a duré jusqu’à nos
jours | que la Russie est entrée dans les droits et
prétentions des uns et des autres sur le pays
des Osses.
(1) Cheref-Eddin, Histoire de Timur-Bec, tome II, livre
III, ch. 57, p. 367 de la traduction par Petis de la Croix.
Ceci arriva en 1397.