En 1834 5 il a planté 120 quintaux de racines
dont j’ignore le résultat. C’était en juin de celte
année, que Oannès Mélikhaloumof m’a donné
ces détails.
Mon projet avait été de prolonger mon excursion
jüsqu’a la mer Caspienne, et je l ’aurais exécuté
depuis Choucha, si je n’en avais été détourné
par la difficulté du passage des rivières dans cette
saison. On me confirma pleinement ce qu’on
m’avait dit à Tiri, et même, on insista d’autant
plus, qu’en avril 1833, un Voyageur qui faisait
des recherches sur l’industrie et le commerce,
protégé par le gouvernement, étant parti de
Choucha pour Chamaki, se noya au passage du
Kour.
A la sortie de la vallée du Kargar, nous nous
dirigeâmes sur Chahh-boulak, où se trouve un
château^fort avec un poste de cosaques. Il a été
renouvelé tel qu’il est aujourd’hui par Nadir-
Chah, avant le milieu du dix-huitième siècle.
A quelque distance du château jaillit une
source (boulafc) superbe et très-abondante;
Nadir-Chah la fit enclore de murs, l’eritoura
d’un jardin, et y construisit un joli pavillon d’une
architecture élégante avec un portique à trois
arcades en plein .cintre.
La source s’échappe du pied d’une montagne
isolée, de forme triangulaire, la plus avancée
dans la plaine. Deux côtés du triangle sont tranchés
à pic, ceux du sud et du nord-ouest. Le
troisième est incliné vers la plaine.
Les deux tranches présentent une multitude
de couches de 2 à 3 pieds d’épaisseur, d’une
craie blanche, dure, à cassure brillante, avec
des restes de pétrifications.
J’en comptai sur celle qui regarde le sud près
d’un demi-millier; si cette tranche étonnante,
semblable à une muraille, n’existait pas, les couches,
en se prolongeant, iraient se reposer sur le
dos d’une autre colline de craie plus ancienne ,
qui fait corps avec le reste de la chaîne ; mais
au lieu de cela, une belle vallée plate sépare
les deux étages crayeux, qui appartiennent
néanmoins tous deux au groupe de la craie
blanche.
On ne peut pas trouver de confirmation plus
complète et plus certaine de la valeur des divisions
géologiques actuelles, et de l’universalité des fossiles
caractéristiques auxquels on les reconnaît, que
dans cette craie blanche de Chakh-boulak. Je ramassai
en foule, dans une couche qui faisait partie
dé la colline inférieure, les trois térébratules
particulières aux craies blanches de Meudon, de
Rugen, de l'Angleterre, etc. Les Terebratula
carnea, octoplicata et plicalitis, associées à
un petit oursin que j ’ai fait dessiner Ve série
géologie, fossiles, pl. 1, fig, 19,20 et 21, et auquel
j ’avais donné le nom de Catopygus, que