Vî géra celle veillée et le présent offert à céttë
»( église, fût-ce un religieux, est maudit de
V Dieu; quiconque, parmi les séculiers l’a-1-
te bolira, est également sous le poids des canons
te ecclésiastiques. »
La mauvaise redaction de ce morceau, le
choix des expressions et le style dans lequel il
est sculpté, font croire à M. Brosset que l’inscription
est moderne et qu’elle est peut-être due
à un Arménien.
Sur le bord du soubassement qui forme le
fondement de l’Eglise, on voit des lettres en
relief.
« ..... Protège-moi et Azaroukht...... cette
« maison pour prier pour nos âmes. »
Sur le jambage d’une petite porte, à droite de
l’église, je copiai cette troisième inscription, qui
n’est qu’un abrégé de la première.
« C. au nom de Dieu,.... de saint Grégoire*
»(j’ai imposé, moi..... Glakhac, une veillée à
»( cette église. >
Suivant la première inscription, cette église
de Saint-Grégoire dépendait d’un couvent, dont
on retrouve les traces autour de l’édifice. Une
muraille en défendait l’abord contre les incursions
des brigands du Caucase; il n’est resté
debout au milieu de ces ruines, qu’une tour qui
servait de clocher et de porte d’entrée au couvent.
Du côté de la cour, je vis sur cette tour
Une grande inscription écrite en lettres cursives,
mais je n’eus pas le temps de la copier.
Après avoir visité ce monastère abandonné au
milieu des champs tatares, je cherchai à atteindre
une autre église plus belle que la première,
et que je voyais en face de moi, sur les hauteurs
qui longent la rive droite du Poladauri.
Mais la distance était trop grande pour moi, et
tout ce que je pus faire, ce fut de m’en approcher
assez pour pouvoir la dessiner et l’examiner.
Les Allemands me dirent qu’on l’appelait
Kalchenna dans le pays (1).
Par le stylé, cette église ressemble à celles de
Ghélathi et de Tiflis; elle est en forme de croix,
éclairée par une coupole un peu dégradée. Elle
lient plus du genre géorgien que du genre arménien.
Le village le plus rapproché de ce sanctuaire
est celui de Kapanaktchi qui en est éloigné
de quelques verst.
Placé au milieu de la vallée, large d’une lieue,
et nivelée comme une plaine, je la voyais s’ou-
vrir comme un golfe vers le Djavala qui reçoit le
Poladauri.
D’autres églises et des ruines de châteaux
étaient pittoresquement semées sur les hauteurs
le long de ses flancs; mais jè n’avais pas le temps
de m’y arrêter, et je revins à Kathrinenfeld en
(i) Voyez Atlas, 9§i sérié , pl. 6.
IV.