TRAJET
DE VLADIKAVKAS
A PËTIGORSK,
PAR EKATÉRINOGRAD ET GHIORGHIEVSK.
La grande route impériale qui sert de communication
principale entre les pays transcaucasiens
et les capitales de l’empire, se dirige de
Vladikavkas, par Ekaterinograd et Ghiorghievsk
surStauropol, chef-lieu des pays cis-caucasiens.
De là elle passe par Novo-Tcherkask, où elle se
bifurque. On peut à volonté passer, soit par Vo-
ronéche, soit par Kharkof, Koursk et Orel. Les
deux grandes routes, aboutissent ensemble à
Toula, et de là à Moskou et à Saint-Pétersbourtr.
. D
Deux fois la semaine , la poste de Tiflis à
Saint-Pétersbourg suit cette route, avec cette
différence qu’un jour ce n’est que la poste aux
lettres, et l’autre la poste lourde avec les valeurs
et les paquets.
Chaque fois une escorte l’accompagne. Pour
la simple poste aux lettres, elle est de 20 soldats
à pied et 5 Cosaques à cheval. La poste lourde
est défendue par 70 soldats et 2 pièces de canon.
Ces deux escortes se distinguent par les noms
de petit et de grand convoi.
De tout temps la Russie a été obligée d’employer
celte mesure de sûreté, et la nouvelle
direction qu’on a donnée à la route n’en a pas
diminué la nécessité; car l’ancienne grande
route se dirigeait tout droit sur Mosdok, par la
droite du Térek, en passant par Elisabethskoï et
Constantinofskoï.
La nouvelle route, portée sur la gauche de
ce fleuve, le longe à distance jusqu’à Ekaléri-
nograd. Dans ce nouveau tracé, Mosdok reste
en dehors, à 2 verst environ, directement à l’est
d’Ekatérinograd.
L’avantage de cette nouvelle voie de communication
est d’abord de raccourcir considérablement
les distances déjà si grandes qu’il faut
parcourir; ensuite de passer par un pays plat,
moins accidenté et beaucoup plus ouvert, où
l’on peut voir partout l’ennemi venir de loin,
et où par conséquent la défense est plus facile.
Nous arrivâmes trop lard pour profiter du
grand convoi, e t , quoique le petit offrît moins
de sécurité, nous n’hésitâmes pas à nous joindre
à la caravane. M. Clément, comme le plus élevé
en grade par son rang de colonel, en était pour
ainsi dire le chef, et c’était à lui qu’on venait
demander les ordres pour le voyage. Ses équi