sous toute espèce de formes, et dont il n’y a de
vert que le pied, contrastent avec ces villages
romantiquement situés sur les assises verdoyan-*
tes de la rive gauche, qui rappellent la vallée
de Passanour,
L’intérêt qu’inspire ce paysage croît en approchant
du village de Sion. Son église, fortifiée
de tours, occupe sur la rive droite la pointe
d’un rocher, que le Térek sépare d’un rocher
pareil, couvert de tours, des .maisons sauvages
et de l’église de Ghiorghi-Tsikhé. Ces deux
localités étaient célèbres par des pèlerinages, et
datent de la puissance des rois de Géorgie qui
avaient soumis le Caucase.
Au-delà de Sion, à 4 verst de Kasbek, je vi-r
sitai encore une autre église, celle d'Isno, bâtie
en pierre et en mortier et voûtée, Elle a la forme
de toutes les petites églises des montagnes de
Géorgie (1). Je recopiai, sur la porte du sud,
l’inscription que M. Klaproth a mutilée dans son
ouvrage. M. Brosset, dans l’ouvrage duquel on
la retrouvera, pl, 1 , fig. 6, n’a pu découvrir
aucun sens dans les neuf lettres de, l’alphabeth
géorgien sacré, qui sont attachées à une ligne
horizontale, faisant l’effet de la grande barre
(i) Voyez pour la vue, II" série, pl. 6 , et pour le plan,
IIIe série, pl. 4 > 6g- 1 Cette église isolée peut aussi bien
dépendre d'Atc/iekhotï que de S no ou Isno.fj
sur laquelle portent les lettres sanscrites. On a
Voulu y découvrir une signification dans la langue
géorgienne; je voudrais qu’on essayât aussi
dans la langue des Osses, qui, au dire de ce
peuple, n’avait pas d’alphabeth et se servait de
l’alphabeth géorgien.1*
L’église est entourée de murailles construites
en énormes pierres ; on a pu s’y loger et s’y défendre.
Parmi les anciens tombeaux qui gisent
çà et là, il y en a d’assez singuliers, qui consistent
en une base surmontée d’une petite colonne
avec des ornements sculptés ; au- dessus
est une petite croix. Je n’y ai pas vu d’inscription.
Quant aux caractères géognostiques spéciaux
jusqu’à Stépan-Tzminda, ils varient à chaque
pas.
A Kobi, en dedans du coude du Térek, les
porphyres bleus et rouges commencent à s’élever
, appuyés sur un massif de colonnes basaltiques
et s’élèvent jusqu’au sommet des montagnes,
sous la forme bizarre d’aiguilles et d’o-
bélisqües. Ils s’étendent jusqu’à la tour de
Kaibotheni (î).
Sur la rive droite du Térek, l’on ne voit des
porphyres et des balsates que jusque dans le
(0 Dans la carte du général Khatof on trouve G a i b o t i ,
dans Güldenst'âdt Kaibotèni.