
-fa Fin: elle alla jusqu’ à faire de lui unemaclü.
ne a Qualités, mue & nécefiitée par elles, dans
u n grand Tout à Qualités : le jettant ainfi dans
le Monde, fans but, & fans frein. Eft-il ëton-
nant alors que les paillons le maîtrifent! Il faut
bien que quelque chofe vienne remplir le vuide
immenfe qü’ il éprouve , dès- qu’il perd l’ idée
d’être fous la conduite d’une Caufe- intelligente
& bonne, qui ne lui a pas donné des defirs
fans moyen de les fatisfaire; mais qui lu i a
donné des loix pour régler ces defirs fuivaflt
que l’exige le bien du Tout;
C’eft dans cette branche de la Philofophie du
Qualités qui regarde la nature de l’Homme,
que je me propofe principalement de fuivre
ici les prétendus progrès des- Sciences humaines;
en les confidérant au point où elles fe
trouvent, dans ce Siècle qui fe glorifie d ’ une
meilleure Pbyfique. Je veux montrer, que1 tout
Ce qu’on à dit d’ explicatif fur l’Homme four
ce point de vue, n’eft encore que des des>
criptions de phénomènes; qu’il n’y a pas un
mot de Caufes; excepté des mots vuides dê
fens: & que la Raifon nous ramène au Senti'
ment, qui repoufle toute explication pbyfipu
de lui-même & de ^Intelligence* '
Après ce que j’ai dit de cette MêtaphyfifW
(¡ancienne, c’eft à dire de la Science des chimè-
Les méthodiques, on ne fera pas étonné de
in ’en voir fuir, ou plutôt attaquer, dans Cet
fcxamen, les fubtilités & les hypothèfes. Le
S u je t, tel que l’établit le Syftême que je vais
Rxaminer , doit être purement pby f i que. Ori
•peut prouver, que l’Ame eft explicable par là
On ne peut donc partir que des Propriétés
intelligibles de la Matière^ Si; aulieU
d’explications pbyfiques, on réveille ces idées
de Qualités qui devroient être à jamais bannies
de la Philofophie, c’eft s’avouer vaincu.
Car c’ eft précifément vouloir prouver fa pro-
doûtion, en la répétant en d’autres termes;
Si par exemple, pour prouver que l’Homme
ejft tout Matière, on commençoit à pofer pour
principe que la Matière peut fe connoître &
[ fintir, je ne paflerois pas plus avant; fans
avoir épuifé cette queftion. S’il étoit permis
de pofer de telles bafes, dans quelque Science
pipe ce lût, oh verroit bientôt s’ élever de no'u-
[ féaux échafaudages de chimères.
■Je vais donc examiner des Sÿftémes. Je veux
favoir fi l’on m’enfeigne quelque chofe; fi Poli
nie conduit réellement à la connoiflance de là
; Nature. Comme ce font des hommes qui me
|arlent,~ & qu’ ils n’ont point eu de révélation/