
„ d’un claveffin, parce que les notes fimples
•„ prifes fé parement, ne peuvent faire aucune
„ H a rm o n ie Je lui demande pardon; de n’eft
-pas comme fi F on difoit cela ; & je n e ‘fuis point
.étonné, qu’il n’admette pas • l’Argument,' quand
il y répond ainfi; car û’eft une preuve qu’il ne
le comprend pas. < Queft- ce quet l’H ’A r m o-
N i e ? C’èft l’union de deux ou.plufieurs Sons
dont; l’enfemble eft agréable à l’Oreille. 11 eft
donc de Vcjfence même de PFIarmonie dei nVrre
pas dans chacun de fes ¡ E l éme n s , comme il
l’eft de celle des Nombres de- n’être past dans
l'Unité. ; >1 ■ >sip a fcCqtfc >.»*« ")
, La Vie du Corps humain, dit-il encore, ne
„ pourra-1-elle donc être réelle, parce que cha-
„ que Particule n’ eft pas Vie? ” La 5îie du
Corps humain (abiiradbon faite dcAitabjet en I
queftion) n’étant qu’un certain arrangement d’Oa-
g â n e s , eft dans le même cas que .PLIarmohie; I
elle ne réfulte que d’un cnfemble, &.ne<-, peut
ainfi fe trouver, dans les E l é m e n s . «tt Pouf
qu’une Montre mefure le temps, il n?cft pas ne-
ccflaireque chacune de fes particules,ni même de
fes Parties , puiife aiaifi mtfurer le temps, b?
un mot ce ne font là que des Propriétés. attachées
à l’idée Ac compofition:, ou plutôt, .(pour
s’ exprimer exactement ) -ce font AcsRéfuUats &
non des Propriétés, des, derniers .Effets «Sç, non
des Caufes primitives\ ce qui cft.çlah'ementdifférent.
• - 1 :
Mais voici où le Dr. P r i e s t l y auroit déjà'
pu reconnoitre la folidité du raifonnement
qu’il combat, & par l’éxemple même qu’il cite
, s’il n'eût été entraîné par la vivacité de fon
Imagination. Il compare encore ce raiionnement
à celui d’un homme qui prétendrait, „ que le Son
„ ne peut pas confifter dans les vibrations de l’Air,
„ parce qu’un fon ne pourroit réfulter du mou-
„ vcment d’une feule particule de ce Fluide
» élaftique Perfonne que je fâche n’a dit, que
le S o n ne tenoit pas aux Particules individuelles
de 1 A ir , mais à leur aifemblage ; & tout le monde
dira au contraire ; que chaque Particule du
Fluide qui transmet les Sons, en transmet une
partie, mais trop foible pour être apperçue par
notre Organe; & que c’eft du nombre de ces
petites impreflions, que réfulte une impreffion
fuffifante pour être apperçue. Le fentïment de
la L u m i è r e , qui ne peut réfulter chez nous
que d’un faifeeau de Rayons, n’eft-il pas produit
parce que chaque Particule lumineufe a
la Faculté de l’exciter ?
Voici un autre mal-entendu de notre Auteur.
Il s’agit de Vunité de F E t r e qui fent ; de l’im_
propriété abfolue de toute idée de Parties attribuées
à cet I t r e , à la manière dont nous concevons
des Parties dans la Ma t i è r e . „ C e t
»argument, dit-il Ça '), ne prouve pas plus
»contre fa divifibilité", que fi l’on concïuoit,de
( a ) P. 86.
Tome l I, Partie. OH