
parconfeq uent ont été molles. Je prendrai
donc là liberté de m’arrêter encore im moment
fur ce fujet, pour expliquer à V. M.
quelques auttes Phénomènes de cê genre, qui
font curieux en eux - mêmes, indépendamment
de ce qu’ ils font propres à éclaircir notre
objet
On peut faire des aimas de cüriofitês dans le»
Cabinets, fans en tirer beaucoup de connois-
fances, fi l’on ne S’ arrête qu’à ce qui plait I
l’ ceii. Il efi' allez commun par exemple, dé
voir dans lés Collections cfe- Fajphspâës Coquilles
Agate', & comme une très-jolié chofe en
elle-même, elles en font l’ornement; Nous'
avions auffi dans notre Collection, de ces Coquilles
(PAgate, qui nous étoient venuës d’Ita-
lié; cë font des noyaux de coquilles , c’ eft-i
dire de VAgate moulée dans leur intérieur, jamais
nous ne les regardions fans délirer d’être
à portée des lieux ou ils fc trouvent, pôur ficher
de découvrir comment Cette matière s’é-
toit moulée.
■ J’en eus l’occafion dans un voyage que je
fis en Italie; mes recherches m’ayant couduit
à une Colline, où l’on rencontre de temps en
tems de ces Coquilles' dont les noyaux foui
Agatifés. La matière de la colline eft une
* " . . - y/: ;|
I LE'ÎTSE S v ilii D U A f E R R Ë. a8?
I fubftance afiez dure, grifâtre, fablonneufe >
! mais cependant friable, & aifément décompofee
¡par l’eau des pluies, qui dégradent la colline.
■ en quelque endroits. Ce furent ces ravins que.
I j’examinai principalement. Ma prémière trou-
I vaille fut un grand bloc de bois pétrifié en
¡ partie, & où j’apperçus quelques veines d’diligale.
Je trouvai enfuite quelques coquilles#
I que je brifiti. Elles étoient presque toutes de
l l ’efpéCe des turbinées. Les unes étoient plci-
Ines P Agate, d’ autres n’en étoient que tapis-
Jfées, l’Agate s’y voyoit en forme de petits
Icriftaux.* leur bouche étoit remplie de la maltiére
même de la colline, mais elle y étoit pé»
Itrifiée; 6c dans quelques-unes, ce tampon
I . k
■pierreux étoit extravafé, refîembloit au jet d’une
■matière fonduë, qui auroit furpaflë le moule,
|& fe feroit durci au dehors. Qui a donc.
mmoulé ces' coquilles ; Me difois-je de. tems en
'
Items, frappé de ce phénomène; par où s’eft in-
|troduit le mouleur?
J’avois déjà trouvé quelques petits grès
1 ronds de la .grofîeur d’une noix, que j’ avois
|ramafie's par fimple curiofité, lorsque j’en remarquai
un dont débordoit une coquille: J’avois
un marteau, compagnon néceflaire des
chercheurs dè foifiles; je brifai ce grès; il ren