
qües perfonnes, qui n’ont vu dans ma descrip-*
tion de cet effet remarquable qu’ une tentante
d’imiter le brûlant R o u s s e a u , m’ont trouvé
bien vain ; furtout, fans doute, en remarquant
que j’a vo iseu la téme'rité de mettre fes ex-
prefïïons à ..côté, des miennes. D’autres , au
contraire, ont conclu de ce que j’empruntois
les eXpreiUôns de R o u s s e a u , que je ne Bu-
tois par là qu’ à 'décrire d’autant mieux un Phénomène,
dont je voulois tirer des conféquen*
ces. Mais croyant en même tems, que je
donnois ce., Phénomène- .comme un argument
fans répliquéfur Ximmatérialité de l’A m e , ils ont
jugé que j’étois peu-au fait de la queftion:
puisque, félon eux, rien ne montroit au contraire
plus clairement, que l’A m e étoit matérielle.
Je. difois fimplement que c’étoit un argument
four moi: & l je fais, qu’ il- l’eft auffi
pour d’autres ; c’ eit fous ce point de vue que
je citois Roujfeau. Je voulois donc feulement
montrer , que je reclamois ce, phénomène en
faveur de la Spiritualité;- comme., lui appartenant
pour le moins autant qu’au matérialisme.
Je vais commencer par m’expliquer fur ce premier
point. i ;
„ L ’Ame, Etre aâif, non feulement comme
,, imprimant des mouvemens au 1 corps par fa
„vo<
I „ volonté, inàis comme raisonnant; tire, dans
I „ fon état adtuel, de très grands fervices dit
I „ Corps. C’eit de lui en particulier qu’Elle
I[•„ reçoit toutes fes idées fimples & pofiti-
I h ves, réfultantes des objets extérieurs & de
I tout ce qu’ il y a de phyftque chez lTIommo.
■„Mais dés qu’elle a cette provifion de faits,
l i , (qu’il faut bien qu’elle acquière, & que dans
I „ fon état aûuel elle ne peut acquérir que
■j, par l’entremife du Corps') elle en. tire des
■„ ràifonnemens, des jugement, des idées nêgati*
1 ., ves , des idées abjlraites; en quoi elle devient
5., Agenti tout Comme dans les Aûes de fa vo*
||, lontê qui font exécuter des mouvemens au
m, Corps.” Voilà ma Propofidon; & je vais
d’abord lui comparer le Phénomène des Monta-
K m , ainû que fes analogues ; feulement pouf
montrer qu’ il s’accorde avec ce Syitême, & non
»our l’établir.
I L’Ame reçoit des fecours du Cùrps, & elle
■employé de bien des manières. Mais il la
tfouble quelquefois, & la retarde dans pluûeurs
opérations. Si les Aides-de1-Camp qui vien*
uent informer un Général de ce qui fe palTe
|u dehors, reftoient autour de lui, offusquoîent
fa vue par leur préfe-nce, inquiétoient feS
§reilles par leur bruit, détournaient fon atten-*- I Tome L J. Partie. L