
tendre, à laquelle fonExifîence aétuelle n’est pas
indifférente. C’eft pour nous' tous le fondement
de là paix de l’Àme, & de cette réfignation quj
allège fi fort les mautf ; c’eft encore le plus ferme
appui des vertus fociales. Cette pèrfuaiion
eft fouvent mêlée de beaucoup d’erreurs, & d’erreurs
quelquefois nuifibles : mais tant que la bafe j
demeure, la Société & les Individus en éprouvent
les plus grands des biens. -Et quand au Sa-
lût dans une autre Vie, le Dr. P r i e s l y n’eft pas
de ceux qui ont méconnu l’Eilènce de la D ivin
i t é , au point de croire qu’ELLE punira les Erreurs
involontaires. Il fait que D i e u a fait déclarer
lui même, que les Gentils, qui font fans
la Loi, feront jugés S Km la Loi. Ainfi nous
avons bien des Principes communs; & il ne s’agit
que de fa voir, d’après ces Principes, quelle règle
ont doit fuivre quant à la propagation de fes Idées
fur des objets fi importans.
Le Dogme de l’Immortalité de l'Ame eft im.
primé dans l’efprit de tous les jHommes: nous
le trouvons chez toutes les Nations. Mais chaque
Individu qui a réfléchi, qui a reçu des inftructiens,
ou même qui a adopté l’Opinion dominante
dans fon Pays, s’eft fait a ce fujet des Idées particulières,
foit fur les preuves de l’Idée générale,
foit fur le comment. Peu à peu il a attachél’Idée
elle-même à tous ces Acceiloires ; tellement
• ' ■ - < .. ... que
S fi o i t les lui enlève, Ifldéé fondamentale peut
fuivre; à moins que d’autres Acceiloires,
as avec la même conviétion, ne la rappellent
ceux.":* ,
’eft aflèz dire qu’ il eft imprudent d’attaquer
‘¡Acceiloires, & par une première confidéra-
que l ’expérience nous d ifte , c ’eft: que cha*
I fois qu’on eft obligé de changer d’Opinion
fin objet; k comiSlion s’affpiblit pour tout
lit Car quelle .’raifon péremptoire a-t-on
ord, que ce qui parent iolide aujourd’hui»
(plus réellement folide * que ce qui paroiiToic
auparavant, & qui cependant s’eft trouvé
appui ? II n’eft pasbefoin de balotter long--
s les, Opinions fies hommes, pour qu’enfin
he croyant! plus rien: ii en eft bien peu: qui H
onnent la peine, ou qui fâchent, riirer; des
les de Certitude, des voyes mêmes, par lesquel-
ilsont découvert des Evreurs m >•
i donc les Domines admettent des-Idées 4bn-:
'entâtes* qui, en elles-. mêmes -, foient ineom-:
blement plus utiles que- leurs. Acceiloires
pavent être nuifibles, je fuis bien loin-, de pen- >
iqu’il faille dire en toute liberté ce qu’on pen-î
eces Acceiloires. Je crois eu contraire qu’ij
être extrêmement réfervé à cet égard; & je
donner là mefure fie la çonviétion qu’il faut
1 kton moi, avant; que d’exprimer fes pro*-
I, Partie. 0 1 / près