
ment infurmontable dans fon Syftêffie que dans
tout autre. Car tant qu’il s’agiffoit d’une S u b s-
t a n c e , à laquelle des Pouvoirs d’attraction
& de rêpul Jion etoient attribue's, il reftoit cette
idée obfcure; „ qu’ une S u b s t a n c e pouvoit
„ être douée de plufieurs fortes de Pouvoirs-,” &.
alors il falloir discuter cette Queftion : aulicu
qu’ici il n’eft pas befoin de discuter*, un Pouvoir,
fut-il intelligible fans S u b s t a n c e , fe-]
roit tout P E t r e même. Un Pouvoir dPattrac-
tion, eit un Pouvoir dPattraElïon, &nefauroit
être rien de plus. Cette clafle de Pouvoiri
compofe, fuivant notre Dr., une partie de la
M a t i È r e ;. le refte eft des Pouvoirs de rêpul-
fion; qui ne peuvent être non plus que cela,
Maintenant, fi nous voulons avoir des Pouvoirs
de fentir, il en faudra faire; car quand je
permettrois au Dr. de les tirer des Pouvoirs
(Pattraâion & de rêpulJion , il n’y gagnerait
rien; nous ferions feuls de notre avis.
Ce qu’ il y de plus furprenant, c’eft que le
Drr P r i e s t l y , qui paroît bien comprendre
que des Pouvoirs ne peuvent être en eux - mêmes
que fimples & difiinâs, ait cherché à faire
réfui ter la Faculté de fentir, d’un certain arrangement
dé ces Sphères dp attraction & de rêpul-
Jion dont il compofe lé Cerveau de PHomme*
Il faut qu’il 'h’aît jamais entendu Socrate dans
le Phèdon de Moniteur Me ss s Me ndê n**
s o h n ; car je ne concevrois pas comment il
eât pu -réfifter aux démonftrations que donne
notre Socrate contemporain, de ce qui peut,ou
ne peut pas, réfulter des compofitions d’ELÉ-
jviensdont les qualités font déterminées. Mais
je vais répondre directement.
Pourquoi le Dr. P r i e s t l y penfe-t-il, que
le Monde Phyfique n’eft compofé que de petites
Sphères â’aitraPlion & de rêpul Jion} C’eft qu’en
examinant les Phénomènes un à un, il croit trouver
toujours, en fin d’analyfe, que tout fe réduit
à des attraâions & rêpul fions fans S u b s t
a n c e : c’ eft là ce qui lui a fait admettre
fa M a t i è r e telle qu’il l’a décrite. Ainfi donc,
les E l é m e n s ne font qu’attraâion & rêpul-
\fion, quand les P h é n o m è n e s ne montrent
jqu’attraâion & réputfion. Et quand les P h é n
o m è n e s montrent de la Senjibilitê, de la
IConfcience de Soi; que feront les E l é m e n s ?
Ne feront-ils encore qiPattraâion & réputfion?
| n’y aura-t-il point de Faculté de fentir dans les
ingrédiens ?
„C e t argüment” dit le Dr. P r i e s t l y
| qui lè connoît (a), „ a été fans cefle rebattu
„par les Métaphÿficiens, qui s’ y confioient
„ beaucoup; mais pour ma part je ne faurois y
„ trouver aucune force. . . . C’eft comme fi
„ l’on difoit qu’il ne peut réfulter d’Harmonie
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