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fupprimé lé plus qu’il m’aVoit été poffiblé dans' teâ '
Lettres Originales)- mais en les publiant j’ai dû ramener
» xout .de (qui, étoit néteflaire à mon fujet. "Si
i’pn n’aborde-pas cette fcience avec la réfolution-de
tout Voir; il vaut mieux y renoncer tout-à-fait, &
fe dire en piêirve teins qu’on n’y connoit rien : ton
n’en tirera du moins ni fauifes ni dangereufes confé-
quences*
J’ai dond Voulu que ceux de mes Le&eurs qui
in’accorderoient de l’attention , pufïent prendre dansfiitiùk.’
i Vv "¿|iyL | Uwllffii :4> - *
cet Ouvrage des idées clairès de l’état de la Tern*#
& des principes qui conduifent à expliquer cet état ;
ce qüi demande des connoiffanees de bien des genres*
Je ne dirai rien qui n’appartienne à mon fujet,
quoiqu’on ne l’apperçoive pas d’abord, parce qu’il
elt impoflible que toutes les conféquences fe pré Tentent
dé front: & ‘ tant mieux, parce qu’en voyant
ces objets de détail, on ne fera prévenu ni pour
Contre. Mais ces objets en eux-mêmes ne feront
point fans, intérêt, & je tâcherai de les dépouiller
de tout ce que le langage fcientifique a de difficile
pour ceux à qui il n’efl pas familier : car je n’ai
jamais oublié que l’Hilloire du Monde n’intérelTe
pas feulement les Pbilofophes, mais l’humanité en*
tière*. . m
Je ctois .eri ayoir, djt aflez pour juilifier les détaité
dq Phyfiqpe.que contient cet Ouvrage., Peut-être1
même n’a Vois- je aucune' objeftion à éraindré fut
de point : u» Ouvrage de êosmotogid elt un Ou*
à la XV l î t L e ï ï r i tciXXi
ffage de Phyiîque, on s’y attend* Mais de qu’oii
I n’attend pas li naturellement, c’eit que Ces parties
phyfiques foyent enchaffées dans un tout# dont
| le pittoresque & le moral paroiflent être le fond*
C’eit donc là ee que . je dois principalement ju*
tfifiei*.
Si la Cosmologie renferme des principes de Phy*>
fique & des détails de Géographie & d’Hiftoire
I naturelle., il s’en faut bien qu’elle s’y borne, je ne
I dis pas feulement en elle - même, mais- dans l’efprit
I de tous ceux qui l’étudient , même le plus fuperfi-*
! ciellement. Il elt impoflible que l’on porte feule-
I ment aflez d’attention à la Terre pour comprendre
| qu’elle a fubi quelque grande révolution# fans que le
| moral vienne s’y joindre* » Qu’eft- ce que cette
»Terre? A quelles Loix obéit-elle? Qnê font les
» Etres fenfibles qui l’habitent? Ç)uel rang tient
» l ’Homme parmi eux? D’où vient-il? Quelles
» font fes lumières ? Jusqu’où peut-il pénétrer dans
» là Nature ? A quoi tiennent fon bonheur & fou
» malheur? A quoi tend-il?” Je puis en appeller à
ceux de mes Le&eurs qui ont feulement ouï parler
de cette matière; ils diront tous fans doute, que quelques
unes de des queftions, & toutes peut-être, fe
font offertes à leur efprit, dès qu’ils ont porté leur
attention fur. le Monde Phyfique & fur ce qu’en di*
fent les Philofophes*
Puis donc que tous ces objets fe préfentent à
fcefprit dès qu’çm s’occupa de la Terre, ee font an#