
à du iiibir, & fur lès Coquillages fojjiles ; plu-
Rieurs de ces Hypothéfcs ont été réfutées, ou
totalenient abandonnées dans cet intervalle.
Nous y développions des, obférvations fur la
nature des Montagnes, & itir qüelqueS différences
cffcntielles qui fe trouvent ëntr’ëlles;
quelques unes des Ces obfefvàtioûs ont été faites
$c publiées par d’âutrês Phyficietts. Notre
travail exige oit donc au moins une foMe
nouvelle, plus relative à l’état a^üel des con-
üoiffances fur cette matière; & , je m’èftime
' bien heureux d’avoir cette occfion de fa lui
donner.
Je ne m’ arrêterai, m aux citations des Auteurs
dont je puis avoir tiré quelques lnmières,
ni à particularifer toujours ce que nous avons
découvert; ces détails ne pourraient convenir
qu’à un Traité Méthodique, accompagné de
J’Hiftoire des connoiffances humaines fur cet
objet. Mais pour un tel Traité, il faudrait
avoir bien des matériaux qui me manquant; &
alors même ce ferait le fujet d’un Livre, & nullement
un objet d’ attention pour V. M. à qui
de telles discufïïons prendraient trop de tems :
ainfi je les éviterai autant qu^il me fera
poifible.
pour entrer donc en matière, je commencerai
par’ rappeller à V. M-, le principal phénomène
qui a conduit les Philofophes à réfléchir
fur les révolutions qu’à du fubir notre
Globe,
Quand on creufe la furface de la Terre, dans*
les plaines, ainfi que fur les Collines & les
Montagnes, on rencontre très' fouyent des
Corps réguliers, dont la feule infpedtion ma-
nifefte l’origine: il n’eft pas pofîible de douter
longtems, que ce ne foient des Corps Marins.,
c’elt-à-dire des Coquillages, des Plantes, des
i poilTons. Auffi le doute que quelques Phyfi-
S ciens ont élevé fur leur nature, n’a - t - il point
été l’ effet de l’obfervatjon, mais des fpéc dations
du Cabinet.
La prémière conféquence que l’ on a dû tî-
1 jgt de ce phenomene, & en meme tems la plus
fure aux yeux dirPhilofophe impartial, c’ eft
.que la Mer a une fois couvert nos Continent
.Car quoiqu’on ne trouve pas des Corps Marins
partout, les liçux ou l’ on en trouve font
I ft nombreux, & tellement dispofés par rapport
à ceux où l’on n’ en trouve pas, qu’ il n’ eft
pas poifible que les uns aient été couverts,
d’eau, fans que les autres le fuffent en mémo
I tems. Mais quand , & comment cela e ft - il
arrive ? Voilà lft queftion à refoudre. Queftion
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