
mais on ne montreroit pas comment il s’en reproduit
d’autres; ce qui feul pourrait nous expliquer
le paiTé, c’ e ft -à -d ir e la formation des
Continens actuels.
. Il a donc fallu dire, & on l’a d it, que les
deux Continens s’açcroiflent à l’Occident. Mais
comment peuvent - ils s’accroître ? feroit - ce
par une iimple retraite de la Mer? Mais fa retraite,
fur des côtes qui ne s’accroitroient pas,
ne feroit poifible que par l’abbaiffement de fon
niveau; & cet abbaiflement he pouvant avoir
lieu fans être général, c’eft- à - dire fans fe
faire fur les côtes orientales comme fur les
côtes occidentales , le fyftème n’y gagneroit
rien. Il faut donc produire un accroiflement
des côtes Occidentales; & pour cet effet y
faire, arriver de nouvelles matières. Mais
d’où viendront - elles. Ici je ne vois rien ab-
fblument; je ne trouve aucune prife. Des courants
qui, dans le fyftème même', fe portent
fans .ceffe d’Orient en Occident, détruiroient en
pure perte les côtes Orientales ; il n’ én revien-
droit rien pour les côtes occidentales; C’étoit
des matériaux que l’on cherchoit principalement
pour conftruire notre Monde tel qu’il eft aujourd’hui;
pour y élever des Montagnes & des
Collines; il en failoit même pour fabriquer fimplement
ces Plaines remplies de Coquillages.
On a voulu pour cela démolir des Continens
anciens du côté de l’Oriënt. Mais qu’ eft - ce'
qui auroit transmis les matériaux aux Coriti-
nens nouveaux fur leurs'côtes Occidentales?
feroit-Ce lés courants/ eux qui précifément
fuient ces côtes en fe portant vers f occident?
On ne fauroit donner attention à ce points
fans s’appercevoir que le fyftème eft déjà abfo-
lument fans confiftanCe. Il faut édifier, je le
répété: la deftruétion nous intérelfe peu quant
à l’origine des Continens aéfcuels ; c’eft de l’é-*
dification feule qu’ il s’agit polir expliquer ce-
qùi exifte; & cependant nous ne voyons point
i de matériaux. Si les courants détachent en
èffet quelques matières des côtes Occidentales
des deux Mondes, & les transportent au loin
fans limite; continuant leur route d'üricnt en
Occident, ils viennent au travers de' la Mer
pacifique, rendre en matières d’Amérique aux
côtes Orientales de l’Afrique & de l’Afie, cë
i qu’ils detachefit de 'celles-ci, & qu’au travers
de la Mer Atlantique ils apportent à ces mê-
■
mes côtes Orientales de l’Amérique. Mais
plutôt, (car ce transport d’un Continent à
l’autre, ne peut arriver que par les plus fingt^-
lt'èrds combinaifons &C feulement pour des ma/
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