
fait aujourd’hui la bafe de l’Aftronomie : c’ eft
la Théorie de N e w t o n .
C’éft donc bien là la marche de la Nature;
& il en réfultc irréfiftiblement, (comme on
l’a de'rhontré) que ces Globes n’ ont pû poni-
mencer à tourner, que par une Caufe qui les
ait lancés d’ un certain point de l’Espace., où
ils reviennent dans chacune de leurs révolutions;
à quelques petits changemehs près dont
je ne m’occupe pas ici ([af
Voilà donc une Caufe, étrangère à la Matière
, qui a agi fur elle. Aucune des Loix,
certaines où hypothétiques, qu’on a découvertes
en étudiant la Nature, ne peut expliquer
ce premier branle des Planètes. Mais de
(a) Je prend* cette occafion d’avertir , qu’une propo-
fition énoncée (en vote) à la p. 13 7 . du IVe Volume,
ji’eff pas abfolument exa&e ; c'eft celle-ci : f i les Planètes
eufient été détachées du Soleil ( p a r , le ehec d’une Comète
, comme le fuppofe Monfieur DE S ü f f o k dans
là Théorie de la Terre ) elles s’y feroient replongées dès
leur première révolution. Cela fe ro it, v ra i, C le Soleil
n’eût point été déplacé par le choe, Sc fi toute la maffe
de la matière détachée eût été lancée immédiatement
du point qu’elle occupoit auparavant. Mais comme il
devoit y avoir quelques petites différences dans ces cir-
confiances l à , les Planètes auraient dû auflî a v o i r lent
périhélie à quelque petite diftance du Soleil. On peut
quelle' nature eft cette Caufe qui leur a imprimé
ce mouvement?
Pour m’en faire une idée, j’examine les ufa-
ges du Globe que je connois; & je vois d’abord,
que tout y concourt à couvrir fa furface de
Plantes. Non à produire indiftinciement &
individuellement des chofes qui végètent’, mais
à propager des Espèces qui'exiftent. Or puis-
qu’une Caufe étrangère à la Matière a dû né-
ceifairement lancer ces Globes; puisque par ce
fait feul, le Mouvement, paroît être étranger à
la Matière (b)\ puisque nous ne voyons rien végéter,
qui ne procède de quelque chofe de fem-
blable qui avoit végété avant lui ; puisque la
végétation eft ainfi un mouvement, aifervi à des
voir à ce fajet le 47. Vol, de I* BUI. det Se. & beau»
Arts, page 417.
Ceci nae donne lieu de faire remarquer, (en confirmation
de la proportion du Texte ci-deffus, à laquelle
cette note fe rapporte) que Monfieur d e B u f f o n »
en fuppofant que les Planètes ont eu cette origine, a
eu recours, pour leur, donner, le premier branle, au choc
d’un Corps qui faifoit déjà des révolutions autour du
Soleil; ce qui renvoyé feulement plus lo in , une première
impulfion néceffairement donnée, par une Caufe
diftinaè de l'Univers, aux Sphères qui y font des révolutions
autour d’autres Sphères! x
(b) Je reprendrai ce fujet dans le Discours X I,
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