
nature ( P Et r e ,: pour ne pas multiplier kt
Etres Jans nêcejjîté, conviendra aifément que nous
aurons affez d’un E l É m e n t qui /e fente, pour
qu’aVec des E l é m e n s à attraâions & rêpul-
Jlons, nous compoûons I’H o m m e . J e /ou
qu’ il tfy a qu’une Chofe en moi qui fe fente,&
que cette chofe eft Moi. - Je veux bien, pour
lions accorder, que ce foit un de ces E lém en s ,
d'ônt beaucoup nous embarrafferoient ; pourvu,
dise je, que le Doéteur, qui aime à expliquer,
fe charge de ce foin. • 3 -
' Il y a cependant une difficulté à notre entière i
conciliation; c’eft que lorsque nos E l é m e n s
de diverfes Efpèces fq répareront, l’E l é m e n t
unique qui fe fent, fubfiftera comme auparavant;
tout de même' que chacun de ceux qui
ont'- aitraâion & rêpulfion continueront de fubfis-
ter avec leurs Propriétés particulières. Mais
çela pourroit-il arrêter la conclufion de notre
accord? Le Dr. ieroit-il donc fi fâché de corn-1
prendre, que lorsque fonC on p s fe décompofera]
fon E l é m e n t qui fe] fent fubfiftera toujours ?
A la première Leélure de cet Ouvraage, &
après avoir vu les fingulières difficultés q u ’y fait
le Dr. P k i e s t l y contreune A m e , ou une Subst
a n c e diftinCte du C o r p s dans I’ H o m m e , j’étois
fort impatient de voir ce qu’il diroit de laDi*
v i n i t é ; perfuadé qu’ encore, là nous nous rap* I
piocherions ; & je ne me trompai pas, _
Après des chofes très judicieufeis , fur ce que|
nous pouvons concevoir de la nature de D ie u ,
& fur la folie des tentatives d’explication d’ un
E t r e fi fort .au delFus de notre Intelligence.,
leîDr. P r i e s t l y vient enfin à le . définir
ainfi, d’après ce qu’en dit l’Ecriture Sainte.
„ Un E t r e préfent partout, foutenant, & ,à
„ fon- 'gré changeant, les. Loix de i la Nature ;
„ & qui n’ ell Pobjet d’aucun de nos Sens. ” Ça);
J’adopterai fans reftritftion cette dernière
exprelfion pour l’A m e , c ’ e f t - à-dire, que je dirai
d’ elle, qu’ elle n’ eft l’objet d’aucun de nos Sens'
Je ne vois pas ce que le Dr. pourro.it y objecter;
car il ne peut plus la rejetter comme contradictoire
, ni même improbable. II ne pouiv
ra ¡pas non plus refufer d’admettre, que l’A me ,
fans être l’objet d’aucun de nos S e n s , peut
avoir des rapports avec la S u b s t a n c e qui
eh'3e f t 'l’objetj favoir la M a t i è r e ; pujsqtiç
D i è u I qui non plus n’eft l’objet 'd’aucun
cos S e n s , maintient & change à fon gré les
Loix de la Nature. Il agit donc- fur la M a t i è r
e ; & les A m e s auifi agiflent à quelques égards
fur la M a t i è r e : je n’ ai jamais dit ni penfé que
cela; & le Dr. P r i e s t l y , d’après fes idéps fur la
D i v i n i t é , ne fauroit’ y trouver rien de contradictoire,
ni même d’improbable.
J’appliquerai donc encore à I’A m e ,. cette au*
tre idée qu’il applique à D ie u Çaf „ II y a
» d it - il, nombre de raifons de conclure, qvc
ta) p. 113.