
de pierre eii Angleterre-, en France, & ailleurs*
qui font remplies d’ impreiïions de plantes :é-
trangères à l'Europe, principalement de l’efpéee
des fougères. Maïs dans mille autres endroits,
les relies des végétaux & des animaux terrestres,*
font mêlés avec- les corps marins. 'Nous
en ayons trouvé mon frere & moi de bien
des efpéces; & nous ayons eiv foin- de lés con?
ferver réunis, lorsque la pétrifieation de la ma»-
tiàre environnante a pû le permettre. : Ainû
nous avons dans notre Cabinet pluiieurs morceaux
de pierre, qui renferment ces deux genres
de corps; & entr’aqtrès Une quantité de
feuilles d’arbres d’efpeces différentes, réunies
dans une même pierre, mêlées avec des coquillages
marins.
Mais entre les phénomènes de ce genre
, - il n’ én1 eft point i de plus; convainquant
que celui - que': fournit nue Montagne du
Piémont, y . M. fait qu’i l exifte dans la Mer
une fefpéce- do ver qui perce le bois', animal
terrible pour lés Villes maritimes & pour les.
navigateurs, ' qui mit une fois là Hollande en
danger en rongeant fes éclûfeS, '•& dont lés
Vaiffeaux qui vont aux Indes Orientales ne
peuvent fe garantir qu’en fe -calfeutrant de
bourre & de doux. Or cet' animât avait, du
bois à ronger dès les. tems- où les corps marins
s’enféveliffoient dans les terres. La Montagne
dont je parle le prouve aujourd’hui, tout aufli
bien que fi on l’eût vû alors. Nous en avons
•rapporté plufieurs morceaux de loir tellement
percés par ces vers, qu’on les' prendrait potir
des ruches d’abeilles.- le bois qui reite dans les
intervalles dgs: tuyaux que les vers habitoient,
efl comme la cire centre les cellules : les cavités
font tapiilées' & -.fcaivent remplies d’Albâtre.
Ce bois eft-du Pin ; on le reconnoit à.fes fibres,
& furtout pareequ’on | rencontre de. tems en
tôms daps cette' même Montagne des pommes
de Pin pétrifiées; mon frère .y en a trouvé
une. Nous avons plus d’une... fois l’un &
Eàutre fouillé cette Montagne, & nous, en avons
rapporté, avec les preuves qqe là Terre nour-
rîfibif des -Aségêtauxl quand ces amas fe for_
moient, des preuves aufii .indubitables ¿qu’ ils
fe'formoient dans la mer. Car. une foule de corps
marins de toute efpécc, entrent dans la com-
pofition de cette:Montagne, depuis fou pied
jufqu’à fon fommet. * ... j §|
Les bois fajfikst perce'6 par do&-:ma marins,
ne. font pas particuliers à cette montagne ; il
y en a beaucoup dans les Collines de Vljle de
fbeppey-, qui offrent auifi, & très,-fréquemment
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