
fluide fe font dans les parties fupérieures d§
l’Atmosphère, il feroit aifé de lui démontrer,
que Ton agent eft. bien loin d'être affe? puis*
fant'pour opérer les effets qu’ il lui attribue.
Il y auroit bien plus à dire encore fur la
rentrée des eaux dans l’Abîme > qu’ il attribue
de même aux vents, fans expliquer comment
il entend qu’ils l’ont produite. Mais je n’ en*
trerai pas dans ces détails, Ces descriptions
poétiques des effets des caufes phyûques, font
toûjours fuipeétes. H vaut mieux y voir des
pupÿue, des car , des donc, & parenthèfe fut
farentbèfe, que des fleurs de rhétorique,
Ce qu’ il refte d’effentiel à remarquer dans
çe fyftèmé , c’ efl; qu’en attribuant à la caufe
fuppofée tout ce qu’on lui fait, produire , ce
ne feroit pas là ce qu’il auroit fallu expliquer;
Ce n’eft point ainfi que.la Terre efffaite. L'Auteur
croit qu’elle porte des marques fenjtbîes d’un éboui
lement ; mais il fe trompe ; & c’eft cette erreur
qui l’a égaré. * '
Nous voici de nouveau ramenés, M a d a m e ,
à la néçeffité de cormoitre au vrai comment eft
faite la foliacé de la Terre; pour juger d’après
çlle tous ces fyftèmes bouleverfens. Ce fera
le fujet de la prémière lettre que j’aurai l’hon*
peur d’écrire à V. M.
—^ Ss—
L E T T R E XXII.
Régularité de la furface fèche de la Terre,
contraire aux Syjlèmes qui la forment
fa r des bouleverfemens — Idée de la
mefure des hauteurs par le Baromè*
Ere —— Préfomption que notre
Globe n'efi pas creux — -
Syjlème de Mr. E n g e l .
L a u s a n n e le 2(5 io ^ : 1775,
M A D A M E
■ans les Lettres précédentes que j’ai eu
l’honneur d’écrire à V. M. Elle m’aura vu incliner
à croire que la forfaee de notre -Globe a
fubi des Révolutions ; & cependant condamner
par un 'argument général, toutes celles
qui ont été imaginées. Notre demeure a i- je
■dit, ne fournit aucune trace de ces boulèverfey
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