
de la Révélation, & fortifier celle de la Philb-
fophie.. Mais j’ en ai une plus directe : c’eft
que je fuis convaincu de la certitude de là
Révélation’, & à cet égard, j’ apporte ma petitè
Contribution dans fes moyens de défenfe; bien
perfuadé, qu’au fond elle n’en avoit pas befoin,
& que bientôt, le désordre qui règne aujourd’hui,
fera fentir aux Philûfophes & à la Société
, ce qui lçur refte à faire.
Au début de cette jRévélation, fe trouve l’Histoire
dü Monde. On a cru qu’ elle ëtoit démentie
par les faits. C’ eil une des attaques
qu’on a eflàyé de porter contre cè Livre précieux
, qui nous1dit en même tems, ce que
nous fommes & où nous tendons : & ce qu’il en
dit, faifit l’Ame dans toute fon eîTence; elle né
defire rien au delà; qu’ elle en ait la certitude,
& c’elt pour elle le bonheur fupréme.
Quand on confidère le mal terrible qu’a produit
dans le Monde l’abandon des principes religieux
, fi naturels aux hommes fimples, on
eft tenté de croire avec Rouffeau , que les
Sciences, dont l’abus a produit cet effet, ont
été jusqu’ ici plus fatales qu’ utiles à l’Humanité.
Car leurs embûches font les plus dangé-
réufes; en ce que la plupart des honimes font
hors d’état de -fe tirer dé ce labyrinthe. Ce\
pendant ils y entendent des vo ix , qui prononcent
du ton des Oracles : Ici fe trouvent des démentis
formels aux Livres que le Vulgaire tient
pour facrês ! Et comme beaucoup dé gens craignent
d’être confondus avec le Vulgaire pàr
ces voix qui ont acquis de l’autorité, ils n’ ô-
fent même avoir l’ air d’entrer en examen. J’eri
cours le risque pour eux dans cette branché
de Phyfique &' d’Hiftoire naturelle qui concerne
l’Hiftoire de la Terre;
Je conviens que cette partie des Livrés faints
â été aulïï mal défendue que mal attaquée; Se
cela n’ eft pas furprenant. On a commencé là
controverfe fans y tien entendre de part ni
d’autre -: car il s’agiffoit de faits ; & les faits
ëtoient très mal connus. La queftion élevée,
a obligé de les examiner : mais il falloit dû
tems pour les découvrir; & en attendant on
n’emploioit de part & d’autre que de bien foi-
blés armes. Le tems approéhe je crois ; dû
cette fameufe & importante queftion pourra
être traitée avec plus de fruit.
Les mauvaifes de'fenfes faifant quelquefois
plus de tort à une caufe que les attaques mêmes,
je ne diflimulCrai point la foibleffe dé tefut
ce qu’on â dit de phyfique for les premiers
tems de la Terre pour le faire accorder âtëc
2> 2