
énoncées dans ce fens. Il n’ ont entendu par là,
que des Phénomènes généraux & fans exception ;
qui devenoient ainfi des P r i n c i p e s , auxquels
dévoient être comparés les Phénomènes particuliers
& complexes : tellement que, fi partant
de c e s P r i n c i p e s , on pouvoir les lier par
des conféquences juftes à quelqu’un de ces
Phénomènes particuliers, on feroit cenfé avoir
donné l’explication de ceux-ci ; & que celui qui
âttaqueroit "cette explication, ne pourroit le
faire avec fondement, qu’ en attaquant la Théo,
r i e , c’eft-à-dire, ce qui a été généralement ob*
' fervé.
Le Tronc de la T h éo r i e eft donc, ces
L o i x de la Nature, généralement admifes, &
auxquelles on ne connoit aucune exception!
telles que —— la G^ravite ■1 la continuation du
Mouvement en ligne droite tant qu il m'y a point
cPobJlacle — - fa divifion entre les Corps qui jt
choquent, & fes règles — l’augmentation de $j
vîteffe des Corps dans leur Chute, fuivant certaine
progrefjion — tout ce qui tient à ta réflexion
& rêfraâion des rayons de la Lumière & c .
Mais la T h é o r i e n’eit point fi précife ni fi
fûre dans toutes Tes- Branches: à ces grands
Phénomènes, qui font fans exception, le joignent
dès Phénomènes moins généraux, & plus ou
moins fujets à exception. Ceux-c i forment les
Théories particulières des diverfes Branches de la
P h y s i q u e : c’eft le Recueil de ce qu’on a
le plus généralement obfervé, & qui fe trouve
le plus généralement admis entre les Phyfi-
ciens à l’e'gard de ces Branches, ou encore, de ce
que chaque nouvel Obfervateur intelligent vient
y ajouter. Toutes les Branches de la P h y s i q
u e ayant leurs Théories particulières dans ce
fens, je ne m’arrête pas à en donner des exemples.
En général donc la T h é o r i e , .telle que je
l’envifage i c i , eft 1 ’’aff miblage des P r i n c i p e s
tirés des F a i t s ; & elle ne fuppofe qu'une
pine Généralifation.
La troifième Partie que j’ai diftihguè'e dâns lai
P h y sEq u e , eft celle que j’ai appellée mtcha-
hique ( o n verra bientôt pourquoi). C’en eft
proprement la partie fpéculative\ celle qui s’occupe
de l’ explication dè la Th è o r i e , en cherchant
les C a u s e s des Loix générales ou parti-
Hères: e’ eft, en un mot, celle ijul rend raifon
des comment.
Tant qu’on ne prend pour P r i n c i p e s que
les L o i x de la Nature; une Explication phyjî-
que n’ eft que la liaifon de Faits fubordonnés,
trouvée pat YExpériente ou foupçonnée. Aiülî
O E 4,