
Jes détails des idées, & dans. la nature des Re~
vêlatians correctement ou incorrectement trans-
jnifes. Tous enfemble, fondant fur fcette .opinion
notre obligation d’être vertueux & notre
plus grand bonheur, nous nous rendons au.
moins. ce témoignage; que nos idées ne peuvent
nuire à perfonne, & qu’elles ne fauroient
non plus nous nuire à; nous-même: qu’ainû
perfonne n'a intérêt à nous combattre, pi pat
juftice ni par charité. Nous n’abandonnerons
donc point cette opinion, à moins que par des
argumens intelligibles, précis , démonftratifs,
on np nous prouve que ce font là des chi-
mères, & <pe■ tout I’H om m e peut : $r§
clairement expliqué par la Phyftque. Tous 1$
hommes ne peuvent pas fans doute pefer des
argumens phyjîques; mais il y en a de tems en
tems qui fe chargent de le faire m m ceux qui
ne le peuvent pas.
Dans cet état de la queftion, q ü ’i l e s t
ESSENTIEL DE NE PAS OUBLIER, il eft
bien évident, que, par le droit des controver.
fe s , ainii que par la Raifon, c’eft au Màtêria-
tijte ? prouver. Au prémier égard, ç’eft lui qui
attaque les idées reçues ; & il ne lui eft permis
<le le f^ife , qu’en démontrant qu’elles font faig-
fes, & que celles qu’il veut y fubftituer font
ymies. Il n’y eft pas moins obligé par la Rai*
fon. Car c’eft lui qui attaque toutes les premières
apparences. Jamais il n’a pu tjire .en
S’examinant : „ Je fens que je fuis matière ; que
, tout ce, qui fe paiTe au dedans de mol eft
. exactement de même nature que ce qui fe pafle
}, dans Je Monde ÿhyfique. ”. (Il a dit au contraire..
,, Ce que je fem. eft ,une illufion , un jur
„ gement- précipité i & en le dépouillant de _c.e
„ que Ae préfugé produit, je p u i s , l’expliquer
t) par la Phyjiquel-i” tenant à nous, nous fomr
mes bien loin 'de ,16 croire fur fon aflertion : il
faut donc qu'il prouve.] Ce; font fes preuves
que j’examinerai.
Il me femble d’abord que dans le s controver-
fes fur cet objet ( controverfes bien extraordinaires
entre des hommes ) on ne s’eft point
entendu; que l’obfcurité s’eft. répandue fur les
argumens des deux partis; qu’on a’ disputé fur
des chofes. qu’on ne comprenoit de part ni d’aut
r e , & -qu’on ne comprendra probablement jamais,;
favoir, Ja nature'des deux S u b s t a n ces
qu’on a nommés Efprit & Matière. Qu’eft-
ce qu’un Rfpr.it?, trsrW J’avoue que je. n’en
fais rien Qu’eft-ce que la Matière? .r?-• •—
Je réponds exactement de même. Je connais
quelques Propriétés, de l’un & de l’autre, de ces
E t r e s : Propriétés que je vois s’exclure mu?
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