
pellent Spath, matière demi-transparente &
peu dure. C’eft là en un mot, une forte de
plef, au moyen de laquelle on peut pénétrée
affez avant dans cette partie des myftères de
la Nature. • Il fe trouve par exemple encore,
dans certaines Collines - d’Angleterre & d’ ailleurs
des coquilles, que l’ on nomme minêralifées
pu pyriteufes: on diroit qu’ elles font de' bronze.
La matière qui les forme eft bien connue ; on
la nomme pyrite. C’eft un eompofé de foufre,
d’un peu de cuivre ou de fer, & d’acides de
différentes efpe'ces, mêlés quelquefois d’une
matière criftalline de la nature du fpath; d’autres
fois de celle du quartz, efpe'ce de criftal
plus dur que le prémier. Ces dernières pyrites,
font très-dures elles-mêmes, & fous 'le nom
de marcafjites ou de pierres de fantê, on les
emploie taillées dans divers bijoux.
La pyrite qui remplit & couvre les coquilles
n’eft pas de cette dernière-efpe'Ge ; le’ fpath eft
la matière criftaline dont elle eft quelquefois
mêlée. Tous les ingrédiens qui la compùfent,
ou féparés, ou déjà combinés enfemble, fofit
p'pars dans le terrein: l’humidité les charrie &
les raffemble ; les coquilles & tous les antres
porps étrangers leur, fervent de point d’appuij
mais ils ne le font pas feuls : ' il fe forme auffî
des grès pyriteux, s’ il m’eu permis d’appeller
ainfi1 des pelotes ifolées de pyrite, -fous toutes
fortes de figurés, qui fe trouvent éparfes'dans
le terrein. Ces concrétions pyriteufes font . f i
abondantes dans certaines -côtes de' rifle ’de
Sbeppey, que beaucoup de fes habitans vivent
du produit de pelles qu’ils ramafient dans
les baffes marées, & dont on tire P Acide
Vitriolique, oü P Huile de Vitriol.
J’entrevois encore dans ce méchanisme la
formation des cailloux, & en particulier de cette
prodigieufe quantité de pierres à fu jil qui fe
trouvent dans la craie , en Angleterre
en Picardie, en Champagne &c., & j’efpére
toujours, que quelque heureufe circonftance
achèvera de tirer le rideau qui couvre cette
fingulière fabrication. Alors peut - être rentre*
ra-t-elle dans la formation générale des grès,
comme celle-ci appartient à la formation de
tous les corps folides.
Voilà ce que je me propofois d’avoir l’honneur
d’expliquer à V. M. de ce grand phénomène.
E l l e y aura vû fuffifamment ce que je me propofois
de Lui prouver d’abord : que la formation
des pierres du genre dont .je parle., eft une
addition de matière, fous un même volume:
que les Couches de la Terre, reçoivent conti-
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