
s'il renferma, de grandes cavités pleines d’eau
ou d’ air, pu s’ il eft abiolument creux, tellement
qufe nous d’habitions qu’une voûte circulaire.
I l nous fuffit de voir, que la régularité
de la ftirface fèehe de la Terre, exclut
tout êboutemenf comme caufe de fon arrange^
ment aftuel.
Cependant il iferoit intéreflant d’être inftruit
de cette eirconftance, qui expliqueroit fans-
doute bien des phénomènes: & nous Tommes
peut-être à 4a veille d’en favoir quelque chofe.
Une telle lueur eft ii extraordinaire, qu’elle
vaut la peine que je m’y arrête un moment ,
pour la faire appercevoir à V. M. en Lui expliquant
ce qui la fait naitre aux yeux des
Mathématiciens Aftronomes. C’eft un de ces
traits caraêtèriftiques de l’ intelligence de l’Homme,
fur lequel il eft- agréable pour l’Humanité [
de fixer fes regards. D’ailleurs je me propofe
d’amener fouvent l’Homme fur la fcène en
examinant fa demeure, puis qu’ elle ne nous in-
téreffe fortement que par lui.
Ce petit Etre, qui fe meut à la furface de la
Terre, comme un cirorn fur le Mont Ætna, %
-par fon intelligence un pouvoir qui étonne. Il
fondera enfin la Terrre; un fil à plomb la per*
çera aux yeux . de fon entendement.
- Toutes les particules de la Matière s’attirent
mutuellement, fuivant une certaine Loi que l’on
nomme./a raifon inverfe des quarrés des diftan-r
ces: c’eft-à-dire que l’attraâion diminue à me-
fiire que la proximité diminue ; mais plus quç
fuivant la fimple diftance ; car les attraâions à
diverfes diftances; font d’autant plus petites,
que les diftances multipliées par elfes - mêmes
font p}us grandes,
Cfiaque particule de Matière exerçant donc
individuellement çe que l’on nomme Attra-
tfion ou Gravité, quand il y en a plufieprs
de réunies en un feul corps, çe compofë attire k
proportion de leur nombre. Ainfi l’Attraâion,
ejl proportionnelle à la majfe des corps.
Ce font là les Loix découvertes par N e ty-
-T o N, qui n’étqit cependant qu’un Homme.'
Dans un afiemblago de particules, qui toutes
jouïflent de l’attraftion, on confidére un certain
point; que l’on nomme le çentre de Gravité,
ç’eft celui vers lequel les corps attirés fe dirigent,
& duquel fe mefure la diftance. Ainfi dans
une fphère régulière, tant par fa figure que par
une égale distribution des particules de matière,
le centre de fa figure eft en même tems fon
eentrç çfe Gravité, Si donc nous fuppofojis que-
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