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„ qu’ils font réellement des Etres, aâifs, den§
„ le fens rigoureux d© cette expreflion. ”
Relie la troifième Gaffe (pour laquelle j’ai
fus pendu un moment la fuite du fujet de ce Discours)
je veux dire Vétat ùffuel de VEntendement
humain : cette Faculté de l’H omme s’exerce f»
des données ; & c’eil de ces données qu’ il s’agit
ici.
Je prie qu’ on fe fouv ie im e , que dans les
çhofes morales je n’ entends pas de démontrer:
la démonjlration proprement dite ne leur appartient
poinr. Dans cette claffe de choies
la R a i s o n fe détermine, toutpefé: on pèfen
donc.
J’ ai fouvent étudié ce qu’ont dit les Piycho-
Jogiiles, de l’origine' du Langage & des No7\
■tions primitives chez l’H q m m e ; mais tant q u ’ ils I
ont voulu les tirer orginairement de fa 'nature,
j’ y ai trouvé les mêmes inconfiilences, que dans
les fpéculaiions y des Athées j fur l’ Origine du
Mouvement. C ’e i l - à - d i r e que, comme l’coe
preffion N a t u r e qu’ employcnt c e u x - c i , ni
tout ce qu ils en d ifcn t, ne laiife aucune idée
.dans mon efp.rit: de même tout ce- qu’ont et
les Pfychologiiles de I’E n t e n d e m e n t ,
pour tirer do lui feul.l’idec de l’Homme éduquêi
, pe me montre rjen ¿ ’ intelligible, \
D i s c o u r s XII. d e l à T ER RE , c c l x x ix
C’eft de. là que j’ ai conclu (a ve c ceux des
philofophes que j’ai le mieux compris); que
l’H o m m e avoit reçu un premier' Langage,
de premières .Notions analogues à ce •Lan«
( gage.” Et dès lors, Ï Ï Iomme adtuel devient
très intelligible pour moi- .tout comme je
.vois clair dans le Monde Pbyfique, dès qu’une
1 fois j’ai admis, cette idée , claire & précife;
que la Source de .fes Mouvemens lui ciè venue
„ d ’une Caufp qui ell hors de.lui.”
Lorsque je vois une Gaffe, de chofes ou la
fucceffion n’eil que confervationt mon efprit ne
peut fe contenter, fans admettre pour cette
Claffe une. Origine hors d’elle. Tel eft le
Mouvement en général dans le Monde Pbyfique,
tel;eft par exemple ce Mouvement' particulier
qui produit la Végétation & tous les Etres
J orgqnifés en. général. Une Plante naît dune
Plante,, qui étoit née d’un Plante : un Animal
naît d’un Couple à?Animaux, qui chacun d’eux
étaient nés d’un Couple à? Animaux, 'De là
ma Raifon conclut; „ qu’il y à eu-.une première
„Plante, un'.premier Couple dxAnimaux, do
„ chaque Efpèce. primitive ; que c’eil \k l’OUgine
j, immédiate de ces fucceJJio;ns, où il n’v a que
„ cçnfervation ; & que cette Origine, pracède
„ de quelque chofe qui e ll hors de l’ Univers
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