
de la Matière? Arrêtons un moment notre attention
fur ce que cela fignifieroit.
La Gravité elì ce Phénomène général, c‘eft-if-
dire , còtte marche ou Loi de la Nature, fui.
vant laquelle les Corps s’approchent les uns vers
les autres ; & qui' Vexcrce* autant du moins
que nos Obfervations ont pu le déterminer jusqu
'ici, en raifon dir eñe des Majfes, & inverjt
des quarrés des Défiances. Par elle la Matière Ce
forme en grouppes de diverfes efpèces; par elle,
& par un Mouvement fimple en ligne droite,
qui fé conferve, les Corps céleftes tournent dans
des Orbites. Telle eli là Loi que l’ on voudrait
nous faire regarder comme une Propriété ejfen-
tieile de la matière.
Mais qui pourroit concevoir qu’un Corps agît
cm il n’ efi pas : agît, dis-je, fans aucun intermède
? Deux Particules de Matière font à cent
mille lieues, ou à la cent millième partie d’un
ligne de diftance l’une de l’autre, fans aucune
communication matérielle entr’elles: & à Pocca*
fion de lune, l’autre fe mouvroit! Sans cjii#
rien arrivât à l’ une des Particules, fi l’autre eli
amenée à la moitié de la diftance, elle fe mou-
vroient l’une vers l’autre quatre fois plus v îre l-
Quel eft donc ce pouvoir magique qui les m
termine ? Comment! A caûfe d’une moindre diftan-
\ce, qui eft le néant même* quand on rie fiip-
pofe aucun agent intermédiaire, là tendance
[augmentes & jriftement dans un certain rapporti
[Fermons les Lîfresde Phyfiqüe fpéculativé s’ ilà
[tiennent tous de langage; Car il eft pîusqü’iniri-
[tclligible.
Je ne comprcns pas comment quelques Philo-*
Ifophés ; qui refufênt d’admettre une Ame im-
[matêrielle dàns l’Homme ; „ parce;,- ■ difent - ils*
qu’ils ne peuvent ¡concevoir -quelle aétiori
R , réciproque peut exifter entre deux fubfiancei
jj „ qui ne font; pas- de îmême i nature ” ; ont pri
Bigérer Cependant, qu’il y eut- action reeipro-
J'jc-. entré les Particules de la Lune & celles dé
Terré, fans aucun tfitermède, & par la vertu
■ftiagique .de. Ces Mots* G r a v i t é , Propriété
Alfentielle.dé ta Matières Quand chaque Particule
Wc Matrère aurait de l’intelligence, & fe déter-
Inmeroit. par des motifs ; encore faudroit-il.qu’el-
| je fût avertie de la préfence des Corps qui l'en-
Rirônnent, de leur Maffe,de leurs PofitionS relativement
à elle, de leurs Diftances, >£û un
Bnot de tout Cèqui fàit réellement qu’ttne .-Par-
picule fe meut, vers un certain point, & aveé
pue certaine vîteftê. Qüi font donc les Aides-
Jie-èamp qui Tinfbrriiîènt ainfi? Car îi final né*
wMirémeht qu’il y erf ait.
N à