
ques enfoncemens; mais au moins elles n’ ont
pas fait les Plaines où nous pouvons des Corps
marin:; & celles-là font en grand nombre.
D’ailleurs ce n’ eft pas à cette claffe de Phyfi-
ciens que je re'ponds à pre'fent; c’eft à ceux
qui expliquent par le Déluge l’état de notre
Globe; & qui par conféquent ont plus d’égard
à notre chronologie. Cependant mon intention
n’eft point de m’ en faire un bouclier : & fi avec
du tems, quelque immenfe qu’il fût, on formait
un fyftème qui ne fût pas contredit pat
les Loix de la Nature ou par les Phénomènes,
je ne croirais pas répondre en oppofant cette
Chronologie; puisque ce ferait fuppofer ce qui
eft en queftion.
Je ne l’oppoferai pas même à ceux qui admettent
le récit de Moyfe, Car entre les Phy»
ficiens Chrétiens on eft presque d’accord de ne
pas. regarder comme une expreflion bien définie,
celle de jour, à l’époque de la. Création
Et en effet il y a bien apparence, que lorsque
Moyfe nous rapporte l’ouvrage des f ix jours;
ce n’ eft pas de fix fois 24 de nos heures qu’il
veut parler. Le cours apparent du foleil qui
les mefure aujourd’hui, ne pouvoit pas les mefu-
rer quand le Soleil même n’exiftoit pas ; &
il nexifta que le quatrième de ces jours* Il
femble donc que les jours de la Création, ne
figniflent que des périodes. .Le tems n’eft rien
pour la Divinité; & les fiècles ne font due des
| inftans dans la durée de l’Univers. On croit
; donc pouvoir allonger ces périodes au befoin,
fans s ecarter du récit de Moyfe; pourvû que
; dans les différens progrès de la formation de
| l’Univers, on n’intcrvertifle par l’ordre de ces
\ jours, tels que pet Hiftorien Sacré les rap-
i porte. • fi
Cette conceflion cependant ne ferait rien enco
re , pour les fyftèmes que j’ai réunis comme
également combattus par la régularité de
nos Continens. Ce n’eft pas feulement à l’époque
de la Création, qu’ ils ont presque tous
befoin de tems: c-’eft auffi depuis le Déluge,
pour réparer l’état de desordre, dans lequel ils
lailfent la Terre au fortirde cette cataftrophe. Or
depuis le Déluge, la Chronologie de Moyfe a
certainement pour mefure la durée de nos jours
& de-nos années; elle n’eft donc presque plus
fusceptible d’ interruptions qui l’allongent les
générations en un mot, y font mifes réellement
bout à bout.
Peut-être que pour conferver aux Rivières la
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