
Propriétés, Il eft très probable au contraire,
que cela e fta iu fi; quand on confidère, combien,
de nouveaux E t r e s , & de rapports entre.des
E t r e s , ie dévoilent, en fuppofant feulement,
le paffage, de l’état concevable de l’ Efpéce humaine
qui feroit privée de la Vue,'h. celui ou
elle fe trouve avec la Vue.
ConfépuenccSi
1 1 ® • | § ■ 1 1 | ; | | ' I g 1 ! ; | 1 ■ { 1 w r t1 ‘ ■
i ». Une S u b s t a n c e , fans être M a t i è *
r e , peut étrë conçue agir fur la M a t i è r e ,
& réciproquement. 2°. Rien n’ oblige à croire,
que Cette S u b s t a n c e ne puiffe, par fa nature,
connoître I’U n i v e r s , & avoir des rapports
de divers genres avec d’autres S u b s t a n *
c e s , fans l’entremife de la M a t i è r e ; quoi*
que dans l’H omme, fou A m e , qui eft cette
S u b s t a n c e , ne eonnoifl'e rien d’extérieur
fans l’entremife du C o r p s , g0. Rien ne s’op-
pofe non p lu s , à ce qu’ on place dans cette
S u b s t a n c e même , le fiège des idées, de
la réminifcence, en un mot de toutes les opérations
intelieâuelles ; quoique, dans l’état aétuel
de l’H omm e , e l l e ne puiffe recevoir des données
extérieures, & des imprejjions des objets
étrangers, ni agir fur c eu x - c i , que par l’entremife
de fes Organes corporels, 4 c Enfin , la
desdeftruiftion
du corps de I’ H o m m e , ou la
jÆo r t , n’entrame, comme conféquence, ni
la deftruétion de I’E t r e qui fent, ni même
fon infenftbiliti, pas même la perte de fes idées
acquifes & de fes facultés intellectuelles ; eh un
mot elle n’entraine point la perte de faperfonnalité.
, Tout ce Syftême, qui fera ilisceptible d’une
grand nombre de développemens particuliers
en cas d’attaque, acquerra furtout de la force,
quand on le comparera avec celui des Philofo-
phes que j’ai nommés les anciens Spiritualités;
avec celui des ¡èmi-Spiritualités-, c’eft-à'-dire,
de ceux qui m’imaginent une S u b s t a n c e
diftinéte de la M a t i è r e que pour la rendre
pajjîve ; mais furtout, ayec celui des Matérialises
qui n’a aucune ombre de fondement.
Touà les Philofophes qui ont eu de nouvelles
façons de voir, ou la N a t u r e en général,
ou quelqu’une de fes parties, & tous ceux
qui fe font attentivement occupés des fpécula-
tions des < Philofophes fur ces grands objets ¿
j ont eu' occafion d’éprouver ; ,, que rien n’eft
; », plus difficile pour quelqu’un qui expofe ces
j ,, nouvelles façons de voir, que de contraindre
» les Mots à porter avec eux dans l’ efprit des
$ autres les idpès qu’il y attache, ou de s’as-
£m i L l Partit. O P