
„ S e n s feront afTe&e's, & -qu’ il connoîtra par
„ là , & connoîtra feuler.n
Cette S y s s t a n c e , ainfi définie, fera la
M a t i è r e pour notre Etre. File ne renfermera
donc point pour lu i , tout ce qui tient an ¡§*
Jible; car il j.’aura aucune efpèee de moyen de
l’appercevoir ni de le concevoir. Il n’ ignorera
pas entièrement Pertinence de quelque ckoft
dans ¡’ U n i v e r s , qui aura des rapports avec
quelques Propriè'és, à lui inconnues, du vifbie
car il éprouvera la Chaleur, qui accompagne la
piéfence des plus grandes Sources de Lumière,
c ’ lîI - à - dire le Soleil & le Feu ordinaire. Il
éprouvera, quelquefois l'effet dp. Feu, mais fans
lerproduira.;Jui-même, ni le connoître. Rien
donc de, ce .q u i tient à la Lumière, ni à ce qui
l’accompagne le plus fo u v en t, fa v o ir , la Caufe ¿t\
la Chaleur, ne fera matériel pour lui: la Su bs t
a n c e qui eft la M a t i è r e pour I’Homme
fans Enveloppe, confidèrée comme lumineufe,
fera totalement hors de la Sphère de fes Faculté
s ; & les liaiions de la Propriété lumineufe
avec l’excitation de la Caufe de la Chaleur,
très obicures pour l’H om m s fansEnvetoppefa),
( a) f’«i confidéri cet objet dans le V. Vo iVt t l *
L u ir e 143,
feront un myftère impénétrable pour notre
Et r e Ainfi , pour m’ arrêter à ce ftul coeffet
du v i f bit, la Chaleur (¿¿je pourrais en citer
d’autres): la Perception qu’ en anra notre Et r e ,
feia pour L u i , entièrement de même genre que
celle qu’ il aura, & que nous avons , de Faction
de i' A m e fur les O r g a n e s .
La P h y s i q u e de notre Et r e (qui eft
ainfi déterminée par les Principes généraux que
j’ai pofés à ce fujet ) fera àuiïï divifée en fes
trois Parties ; la Partie mêtaphyftque, la Pariié
théorique & la Partie fpéculative. Mais ici fans
doute, je me trouve arrêté dans les dévcloppe-
mens. Car cette P h y s i q u e eft une Science
toute nouvelle à former: nous «mêmes, avec
tout ce que nous favons déù, ferions encore
au berceau pour cette nouvel<e P h y s i q u e ,
presque autant que le feraient les premiers
Phihfophes d’entre nos E t r e s à quatre Sens*
Je ne pourrai donc jet ter qu’un coup d’oeil général
fur fes trois Parties.
La Partie Mêtaphyftque s’occupera toujours
des Propriétés effentielles de la Substance
objet de cette Phys ique . Pour tout Etre,
cette Partie fe développe par la maturité de
VEntendement-, & nous - même nous aurions bien
de nouvelles abftraètions a fuivre, avant qu«
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