
du m o t) , “ li elle n’eft point autrement pu-
„ nie, au moins ne doit pas être fouftraite à
„ l’efpèce d’opprobre que l’opinion attache à
„ l’afliftance des fondations charitables. Les
„ Hôpitaux ne doivent pas être des Pritanêes.
„ D’ailleurs l’autorité s’efforceroit eh vain de
„ vaincre là deffus l’opinion : il teft naturel, il
„ eft jufte que l’homme induftrieux fe préféré
„ au fainéant ; il fait fort bien faire là deffus les
„ diilin¿lions convenables. Le Soldat invalide
„ qui vit à ŸHôtel, n’eft pas regardé comme le
„ miférable qui eft réduit à Bicêtre. Et dans
„ l e s Hôpitaux mêmes, les bons pauvres font
„ honorés & diftingüés, relativement à ceux
„ qu’ on y enferme pour ne pas leur infliger
„ u n plus févère châtiment, ou pour prévenir
„ qu’ ils ne s’ y expofent ” ,
DISCOURS IV.
\L a S i m p l i c i t é , four ce naturelle de
B o n h e u r pour les Villageois, le
devient par la fageffe pour tous
tes hommes.
Y I r l orsque cherchant des Fojftles ” , difois-je
flans le Discours précédent, “ j’ai trouvé quelle
que part des hommes heureux; ; mon atten-
I , tion a changé d’objet ; elle a été même plus
I , attirée. Car c’ eft au bonheur que doivent ten-
I , dre enfin toutes les recherches —— ■ Dans
ces obfervations accidentelles (_ ajoutois-je )
I , je n’ai jamais trouvé plus de bonheur qu’aux
| , Champs .
I C’eft en comparant à l’état des Villageois, ce-
flui d’autres Claffes particulières d’hommes, que
l ’ai entrevu les caufes de cette différence. Mais
»comme il s’agit de conftater le fa it,c ’eft-à-dire,
l e bonheur des gens de la Campagne, je coxn-
Buencerai par cet objet.