
CCÇX H I S T O I R E I. Pa r t ie .
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pous puifions arriver, d’après l’ idée de ces quatre
Se n s , à concevoir la nature de la Ma t iè r e , con-
ildérée fous ce nouveau point de v u e , & trou.
Ver }es Propriétés qui lui feraient ejfenti elles,
Auiïï .c ro is - je entendre les premiers Philofophes
de l’Efpece à quatre S e n s , créer chez Elle la
Mêtaphyftque des Qualités, & la foutenir auffi
longtems que l’Efpèee fe payeroit de Mots.
L a Partie Théorique devant déterminer les
L o i x générales de ce que notre E t r e appel-
ro it l a N a t u r e ; elle demeurerait longtems
a l’Etude des Phénomènes, à leur Gène'-
la lifa t io n , à la décompofition des Phénomènes
complexes; avant qu’elle pût avoir un enfemblç
de Phénomènes généraux, qui répandît autant de
clarté dans cette P h y s i q u e , qu’il y: en a
(déjà dans la nôtre.
L a Partie Spéculative enfin , chercherait dans
les Idées réfultantes des Propriétés effentielks in-
telligibles de la M a t i è r e ^ déjà découvertes
par \a Mêtaphyftque}, c e qui pourrait fe lier à
■lidée ¿’’Agent phyjîque',e\le discernerait ce qui,
étant étranger aux Propriétés effentielks ,&c cependant
certain par les Phônomèhes ( comme î’ eft le
Mouvement dans notre P h y s i q u e ) , devrait
provenir d’ une Action extérieure à la M a tiè re :
^ de la naîtrait la Mêchanique de l’Efpèce; je
f i l t i f f '- « l u
veux dire, la Science qui, dans fa partie Spéculative
, expliquer oit lès L o i x générales, par des
effets intelligibles d’^genr connus, & ainfi ,
l’ Aètion intellig ib le1 de la M a t i è r e fur la
M a t i È r è :r f • §p || | I
Je nié fuis borné à -définir ce que cette nouvelle
P h y s iq u e dev rait fa ir e , parce que je ne faùrois
connoître quels- en (feraient les rëfultats. Mais
je vois claîment des chofes qui n’y feroient pas
r e n fermé es& par ■ ex em p le , •: la Caufe de la
Chaleur. L e Soleil, par fa préfence, exciteroit
cétte Sénfation dans nbs E t r e s ; mais, privés
de la Vue, ils ne pourraient jamais avoir la
moindre idée’'1 dé la Source de cette Senfa-
tion. Longtems fans d o u te , ils la Croiraient
dans leurs Organes \ & ils pafléroient par pien
des erreurs, ayant qu’il s’élevât parmi eux des
Philofophes qui leuf diffent: „ Il eft très poffi-
„ b l e , très -probable même , qu’ il exifte des
„ E t r e s ; & des Rapports de ces E t r e s en-
„ tr’ eiix & a te c nous , que nous ne pouvons
„ connôîtrè -par nos quatre Sens, & qui par-
„ conféquent ne font pas l’objet de notre P h y -
„ s i <j u e : que ce fo it de ces E t r e s & de ce$
„ Rapports, que réfui te chez nous la Chaleur
„ que nous f entons, qui croît & décroît, qui
„ fe modifie en mille manières, mais dont nous
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