
qui frappa fon ouïe à chaque fois qu’ il apperçut,
fentit, apprit dans fes premiers développemens;
& qu’ il.a été informé en même temps, qu’en
répétant ces fons, ou des Jignes analogues, il
pourroit réveiller, ou faire naître chez les au.
très Hommes, les fenfations qu’ il éprouve, ou
les Idées dont il s’occupe.
J’exprime là mie opinion qui auroit befoind’un
Discours à part pour être traitée en elle mê-j
me, c’e f t - à - dire, en faifant abftraétion de cej
que j’en dirai dans .la fuite quant au Fait,
Mais pour ne pas trop multiplier ici les., objets
de longue discuffion, je me contenterai d’indiquer
quelques unes des réflexions, qui conduin
fent à l’ idée d’une première Education de l’H o m-
MI.
J’ ajouterai encore préalablement; que dans
le but général d’épargner des longueurs, fi fou-
vent inévitables, je me fuis ordinairementabs-j
tenu de citer des Autorités, Mais auifl, afi
qu’on ne pût pas croire que je cherchois à m
faire paifer pour Inventeur, j’ai déclaré que j
n’afpirois point à la gloire de l’Invention. 1
ne S’ agit donc toujours (tant ici que partou
ailleurs) que des Idées elles-mêmes, & nulle
ment de ceux qui les ont eues.
Je m’attache dans ce Discours à rendre
ble ; ,» qu’ on raifonne toujours ma^ en Pbyfique
„ fpéculative, tant qu'on , veut chercher dans
} pUnivers fenjible lu i-même, les premières
Sources de tout ce qui s'y exécute. ” C'eil
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cette même idée générale que je veux développer
ici dans une de fes branches.
Je diviferai d'abord en trois Gaffes, les objets
de l’Univers fenfible dont je crois qu’il faut
chercher les premières fources hors de lui, ou
dans lui fous certain point de vue, fi l’on veut
fortir du labyrinthe des recherches, & n’y-pas
prendre de faufles lueurs pour de la clarté. Ces
Clafles font ; „ i 0. Tout ce qui s’exécute dans
„ l’ Univers Pbyfique, indépendamment du conc
o u r s des Etres fenfibies. 2o. Tout ce qui
„ s’exécute dans cet Univers Pbyfique par des
„ mouvemens qui ont leur origine dans les Etres
¡„fenfibies. 30. Une partie de ce qui tient à l ’/n-
„ telligence humaine. ”
A l’égard de la première Clafle, l’objet de
ce Discours & du précédent étoit de montrer ;
„ que l’Origine de tous les mouvemens qui
„ s ’ exécutent dans ? Univers pbyfique, ne fau-
„ roit être en lui.” Quant à la fécondé Gaffe,
j’ai!déduit des mêmes Principes; „ que les
„Etres fenfibies font eux-mêmes l'Origine de
„ leurs mouvemens fpontanés : c’ eft - à - dire ,
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