
ment fe fentir heureux foi - même dans une
certaine route, pour fouhaiter le même bon»
heur aux autres hommes*, & l’on n’ eit-pas
heureux quand on n’eft pas periliade'. C’eft
ainfi que J’ai toujours penfe en m’oecupant
de cette matière. Je l’ai vüe en Natura-
lifte, avant de m’y inte'refler comme Chré-
tien; quoique je vifle bien l’intérêt qu’ y pou-
voit prendre la Religion. Je commencerai
donc à la traiter fous ce point de vuë uniquement;
en parcourant la furface de notre Globe,
& en montrant fa fabrication à V. M. <
telle qu’elle a paru à mes yeux; & telle auili
que l’a vuë mon frère, qui, par une fingulière
conformité' de cireoniiances, lifoit dans l’Ap-
pennin les mêmes ehofes que me diétoient les
Alpes; & cela dans un temps, où nos recherches
n’avoient encore de commun, que le’ de-
fir de yoir clair fur cet objet intéreflant-,
L E T T R E XVI.
S y jlém es d e B u r n eT & de Wh î s t ô&;
, L à u s a î î n e le 21 ¿775.
M A D A M E
o t r e M a j e s t é voudra bien fe fappelle
que je me fuis propofé d’envifager d’abord uniquement
comme Naturalïftc, les phénomènes
qu’offre la furface de notre Globe; en mettant
totalement à l’écart le rappdrt qu’ils '
peuvent avoir avec la Relion par la question
du Déluge unherfel. Je vais fuiére ce plan;
rueme en examinant les fyftémes qui attribuent
à cet événement la fingulière conftrùftion de
là furface de notre Globe; & j’abandonnerai
pour cet effet l’examen qu’on devroit faire fanS
Cela> de l’accord de ces explications avec le
\tnxte Sacré.
Il ne s’agira do'nc â préfent que de Phyfî-«
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