
gi furer qu?Qna bien f*ifi cehes qui!, a eu in-
j g tention d’y attacher. | p | f |
Sf Nous avons jieu de xeconnoîtreque nos ex-
prejjtons ont réveillé, ou fait naître, chez j,l,es
autrqs, tes idées que nous 'avions : nous .Kêpies-
en les employant;' lorsque les exprejfions dont
ils fe fervent enfuite, foit pour, approuver,
foit pour déiàpprouver, font, naître, chezinous
des idées qui fe lient à celles, que nous avions
eu intention d’exprimer. ; Si ce r. lien manque
( c e qui eft très fréquent) nous ne "de v pus, ni
nous contenter de l’approbation, ni disputer
fur la désapprobation ; nous, devons* travailler à
nous faire, entendre.:: &( * -
Perfeétionncr. le Langage, feroit un des plus
grands feryiees,qu'on pût rendre'ià l ’Humanité;
car c’en des défauts de l’ expreflion que naiifent
la plupart des,, querelles, & deS quéf. elles les plus
grands maux des Hommes. .. Je n’ entends pas
par ce perfecbi onnemen t , d’ invention; de nouveaux
Mots-, car;,je crois qu’ elle .eft très difficile
; elle me parpît njême impoflible.à l’égard
des idées fimples : ce font les Phrafes* Ica affocia-
.tions de Mots., qu’ il, feroit'. àn foühaitfer qu’qfl
pût perfectionner, ■- Jl;faudroit‘ s’h8bituer àexa?
xrliner toujours,;^ l’ipftant; qn’il naît; une. dispii:
te , fi les Mots prinçipaux .qui, font entrés dan?
jrtraébation du fujet-, n’étoient point devenus
équivoques, par la négligence qu’on apporte
dans le Discours ordinaire : & alors, aulieu de
ces Mots (qui fans doute rendent le Langage
¡•plus élégant par leur brièveté.,) employer foa-
■iVent leurs définitions, au'risque des longueurs;
Je mets ici en doute, fi nous pouvons faire'
Réellement de nouveaux Mots, pour exprimer
es Idées ¡/impies* & là deifus il faut que je
¡m’explique, Nous pouvons fans doute donner
Ides ATpmr aux.Etres à njefure que nous en dé-
•ouvrons ; &c ces Noms, arbitraires d’abord, de-
iennent expreflifs par convention, dès que là
' lupart des hommes connoiifent, ou peuvent
‘pprendre à connoître, & la Chofe, & le Nom
u’on èft convenu de lui attacher. C’eft ainfi
iue nous donnons des Noms aux Efpèces hou-
îelleinent connues d’Ànimaux de Plantes de
iérres & c ., aux divërfes branches ou faniil-
}s entre les Hommes, aux Individus à mefuré
‘fils rallient &;c. Nous pouvons encore re-
jéfenter des Phrafes entières par dés Mots$
rsqtfon en eft bien convenu. Mais je ne fais
?ü refte une feule Idée fimple à repréfenter par
f Mot. Un examen attentif de cet. objet ¿ont
pit même à penfer, qu’il y a un Langage ^rif
I neh formé .en même tems que l’H o m m e»
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