
„ avant dans , la Mer. . Un Coup de Mer'ftf-
„p a ra Dordrecht de la Terre terme en 1421....
„ Une pareille irruption en 1446 fit périr plus
„ de dix mille perfonnes fur le même terri-
„ toire de Dordrecht, & plus de cent mille
„ autour de Dullart en Frife & en -Zélande.. . .
„ La Mer attaque la Falaife de Tresport furia
¿ C ô te de France dans le Province de Nor-
„rnandie, & en 30 ans clip s’y eft avancée
„ d e 16 pieds, ce qu’on a reçonnu par un
„ trou de cette même profondeur qui avoit
,-y été percé dans la falaife : en fuppofant qu'elle
„ a\ ance toujours- également, elle mineroit mille,
„ toifes, ou une petite demi lieue de moellon en
„douze mille ans. . . . ” Et ainfi en 60 ou ioq
millions données plus ou moins, toujours minant,
tantôt du moellon, tantôt des rochers,
plie pouiroit emporter la France, l’Allemagne,
la Ruifie, la Tartarie, la Chine, en. un mot
l’Ancien Monde en entier. . . . . Mais çe chemin
eft à rebours! Et il en eft de même de
tous les faits qui précédent | c’eft partout
notre côté Occidental qui eft attaqué ; celui-
là même q u i, fuivant le Syftême, devrait
S?açcrp|tre.
: De tous les faits cités par Mr. d e B u f f o n ,
il n’y en a presque qu’un fcul qui ne lui Lpit
pas oppofé; e’eft l'apparence qu’ont les Pais-bas
d’être des terreins ¡nouveaux. Mais il fufflt de
nommer ces: Pays ; pour que nous Layons certains
de n’y pas trouver d e sMontagnes., '-Et d?ailleurs
les Rivières, la Nature du fond de la Mer, & par
delfus tout l’induftrie des hommes, font les agens
qui ont ajouté à notre Continent ce qu’il y a dans
ces Pays-là de terreins nouveauxüe mouvement des
Mers d’Orient en Occident n’y a aucune part Ça).
Je pourrais à préfent citer moi-même des
faits bien contraires à 'Ce Syftême. Il me
ferait aifé par exemple de prouver, que toutes
les Montagnes n’ont pus été formées par
(a) Depuis que cette Lettre eft écrite, j ’ai ea occafion
^'examiner de .nouveau ces Pays-là, qui m’ont fourni
une preuve particulière que nos Continens né font pas
forcis fuccejjivement de la Mer par quelque caufe que ce
fo i t r on trouvera ces obferyations dans le trolCème Volume.
Entre les motifs qui ont porté Mr. DE E ü f f o n
^ c ro ire que ces Contrées font forties fecceflîvement de
la Me r 1* plus fort eft certains Anneaux qui exiftojent
encore il n’y a pas lonjtems à d’anciens Mura de -la
Ville de Tongres. Je ne doutois pas que fi j ’ayois odea-
fiôn de voir ces- Murs, je ne découvi'iiTe quelque predve
que ce n’étoit-là qu’une illufion : jp les ai vus dans le
voyage dont je parle , & j ’y ai trouvé plus 'd’une
preuve que 'je ne jrçe irarnpois pas.
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